Inadmissibilité du pourvoi en cassation : commentaire sur l'arrêt n° 29322 de 2024

L'arrêt n° 29322 du 20 juin 2024, rendu par la Cour de cassation, soulève une réflexion importante sur la réglementation des recours dans un contexte d'urgence, tel que celui caractérisé par la pandémie de COVID-19. En particulier, la Cour a déclaré irrecevable un pourvoi en cassation en raison de l'absence de signature numérique de l'avocat, établissant que le dysfonctionnement de la signature numérique ne peut pas être invoqué comme justification valable.

Le contexte législatif

La décision s'inscrit dans le cadre législatif défini par le décret-loi du 28 octobre 2020, n° 137, converti en loi du 18 décembre 2020, n° 176. En particulier, l'article 24, paragraphe 6-sexies, stipule que l'absence de signature numérique est une cause d'irrecevabilité du recours. Cela signifie que l'avocat ne peut pas justifier son omission de signature en invoquant des situations de force majeure ou de cas fortuit.

  • Disposition législative clé : art. 24, paragraphe 6-sexies, d.l. 28 octobre 2020
  • Exclusion de la possibilité d'invoquer des dysfonctionnements de la signature numérique
  • Clarification sur la distinction entre dysfonctionnements de la signature et problèmes du portail du procès pénal

Analyse de l'arrêt

19, est une cause d'irrecevabilité du pourvoi en cassation, au sens de l'art. 24, paragraphe 6-sexies, d.l. 28 octobre 2020, n° 137, converti, avec modifications, par la loi du 18 décembre 2020, n° 176, son absence de signature numérique par l'avocat, qui ne peut pas déduire le dysfonctionnement de la signature numérique en invoquant l'existence d'un cas fortuit ou de force majeure, étant donné que ce dysfonctionnement ne peut pas être assimilé à celui du portail du procès pénal, attesté officiellement par le Directeur général des services d'information automatisés, par décision publiée sur le portail des services électroniques du Ministère de la Justice conformément à l'art. 24, paragraphe 2-bis, d.l. cité.

Un aspect important de l'arrêt est la nette distinction entre le dysfonctionnement de la signature numérique et les problèmes liés au portail du procès pénal. Alors que ce dernier a été officiellement attesté par le Directeur général des services d'information automatisés, les problèmes relatifs à la signature numérique ne peuvent pas être assimilés à de telles circonstances, et ne peuvent donc pas constituer une justification pour l'irrecevabilité du recours.

Considérations finales

Cette décision représente un précédent important en matière de recours, soulignant la nécessité d'un strict respect des règles de procédure, surtout en période où l'utilisation de la technologie a pris un rôle central. L'absence de signature numérique de l'avocat n'est pas seulement une question formelle, mais implique la nécessité de garantir la validité et la rapidité des recours, éléments fondamentaux pour une justice efficace et adéquate. Par conséquent, il est crucial que les avocats prêtent la plus grande attention à l'accomplissement de ces obligations, pour éviter que leurs actions soient compromises par des questions techniques.

Cabinet d’Avocats Bianucci