Analyse de l'arrêt n° 39603 de 2024 : continuité normative en matière de dégradation de biens culturels

Le récent arrêt n° 39603 du 3 octobre 2024, rendu par la Cour de Cassation, offre une réflexion importante sur la question de la dégradation de biens culturels et historiques. Il établit clairement la continuité normative entre différentes infractions, contribuant à dessiner le cadre juridique actuel en matière de protection des biens culturels. Cet article vise à clarifier les points saillants de l'arrêt et les implications pour la protection du patrimoine culturel national.

Le contexte normatif du délit de dégradation

L'arrêt analyse trois articles du Code Pénal, mettant en évidence comment les modifications législatives au fil du temps ont influencé la définition des infractions. En particulier, les points suivants sont examinés :

  • Art. 635, alinéa 2, n° 1 : Délit de dégradation simple ;
  • Art. 635, alinéa 2, n° 3 : Délit de dégradation aggravée de biens d'intérêt historique ou artistique ;
  • Art. 518-duodécies : Délit de destruction, détérioration ou défiguration de biens culturels ou paysagers.

L'arrêt clarifie que, malgré les modifications normatives, il existe une continuité entre ces infractions, entraînant un phénomène d'"abrogatio sine abolitione". Cela signifie que les nouvelles règles n'abrogent pas les précédentes, mais s'y ajoutent, maintenant en vie les responsabilités pénales correspondantes.

Délit de dégradation aggravée visé à l'art. 635, alinéa 2, n° 3, code pénal - Délit autonome de dégradation visé à l'art. 635, alinéa 2, n° 1, code pénal - Délit de destruction, détérioration ou défiguration de biens culturels ou paysagers visé à l'art. 518-duodécies code pénal - Continuité normative - Existante - Raisons - Exception - Indication. Il existe une continuité normative entre le délit de dégradation aggravée de choses d'intérêt historique ou artistique, visé à l'art. 635, alinéa 2, n° 3, code pénal, dans sa formulation résultant des modifications apportées par l'art. 3, alinéa 2, lettre a), loi du 15 juillet 2009, n° 94, le délit autonome de dégradation, ayant pour objet les mêmes biens, visé à l'art. 635, alinéa 2, n° 1, code pénal, dans le texte suivant les modifications apportées par l'art. 2, alinéa 1, lettre l), décret législatif du 15 janvier 2016, n° 7, et le délit de destruction, détérioration ou défiguration de biens culturels ou paysagers, visé à l'art. 518-duodécies, alinéa 1, code pénal, introduit par l'art. 1, alinéa 1, lettre b), loi du 9 mars 2022, n° 22, recourant à un phénomène d'"abrogatio sine abolitione", sauf dans le cas de l'hypothèse de la mise hors service de biens culturels, constituant une infraction entièrement nouvelle.

Implications pour la protection du patrimoine culturel

Les implications de cet arrêt sont significatives. La continuité normative permet une meilleure protection des biens culturels, car les différentes infractions peuvent être poursuivies de manière cumulative, augmentant ainsi le degré de responsabilité pour ceux qui dégradent ces biens. De plus, cette décision souligne l'importance d'une vigilance constante et d'une mise à jour normative pour répondre aux défis actuels dans le domaine de la protection du patrimoine culturel.

Conclusions

En conclusion, l'arrêt n° 39603 de 2024 représente un pas en avant dans la protection des biens culturels en Italie. Il clarifie les interconnexions entre différentes infractions et leur continuité normative, offrant ainsi des outils juridiques plus robustes pour la défense du patrimoine culturel. Il est essentiel que tous les acteurs du secteur, des législateurs aux avocats, soient conscients de ces dynamiques pour garantir une protection efficace et adéquate.

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