• via Alberto da Giussano, 26, 20145 Milano
  • +39 02 4003 1253
  • info@studiolegalebianucci.it
  • Avocat pénaliste, Avocat de la famille, Avocat en divorce

Commentaire sur l'Arrêt Cass. Pén., Sez. II, n. 49691 du 2023 : Recéption et Achat Inconsidéré

Le récent arrêt de la Cour de Cassation, Section II Pénale, n. 49691 du 10 octobre 2023, offre une importante réflexion sur les responsabilités pénales liées au délit de blanchiment, en particulier à la lumière d'une affaire impliquant deux prévenus, A.A. et B.B., accusés de complicité dans le délit de recéption. La Cour a confirmé la décision de la Cour d'Appel de Rome, analysant les motivations avancées par les appelants et réaffirmant les principes juridiques applicables.

Le Contexte de l'Affaire

Dans l'affaire examinée, A.A. et B.B. avaient été condamnés pour le délit prévu à l'art. 648-bis c.p., relatif au blanchiment de biens provenant d'activités delictueuses. La Cour d'Appel avait considéré qu'il y avait des preuves suffisantes de la responsabilité des prévenus, bien que les défenses aient soulevé l'absence d'altérations sur le véhicule en question, une Smart, et l'asserte prise de responsabilité par l'un des coaccusés.

La Cour de Cassation a réaffirmé que le délit de blanchiment se perfectionne par la simple réalisation d'activités visant à entraver l'identification de l'origine délictueuse de l'argent et des biens.

Analyse des Motivations de la Cour

La Cour a déclaré irrecevables les recours présentés par les deux prévenus, soulignant que les arguments avancés n'étaient pas suffisamment spécifiques et se réduisaient à une simple réitération de motifs déjà examinés. En particulier, l'arrêt a précisé que le blanchiment, étant une infraction à consommation anticipée, se perfectionne également en l'absence de manipulations évidentes sur les biens, comme dans le cas du véhicule non altéré.

  • La responsabilité pénale pour blanchiment ne nécessite pas la modification physique du bien.
  • Il suffit que le sujet réalise des actes qui entravent l'identification de l'origine délictueuse.
  • Les déclarations des coaccusés doivent être évaluées dans le contexte global des preuves.

Conclusions

L'arrêt de la Cassation n. 49691 du 2023 fournit une importante clarification sur le délit de blanchiment, en particulier concernant la nécessité de preuves concrètes de responsabilité. La Cour a su distinguer entre l'absence d'altérations sur les biens et la configurabilité du délit, soulignant que la responsabilité pénale peut surgir même dans des situations où la marchandise ne montre pas de signes de manipulation. Ce jugement souligne l'importance d'une analyse approfondie des preuves et des circonstances de l'affaire, offrant des pistes significatives pour de futurs procès en matière de recéption et de blanchiment.