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Cass. pén., Sez. III, Sent. n. 526/2025 : Réflexions sur la responsabilité pénale pour évasion fiscale

La récente décision n. 526 de la Cour de Cassation, rendue le 19 novembre 2024 et déposée le 8 janvier 2025, offre une importante occasion de réflexion sur la responsabilité pénale en cas d'évasion fiscale, en particulier en ce qui concerne la figure des administrateurs de fait et les seuils de punissabilité prévus par la réglementation en vigueur. La décision s'inscrit dans un contexte normatif complexe, régulé par le D.Lgs. n. 74 de 2000 et le D.Lgs. n. 218 de 1997, et met en évidence certains principes fondamentaux relatifs à l'évaluation des impôts et à la responsabilité des héritiers.

Le Cas et la Décision de la Cour de Cassation

Le cas examiné concerne A.A., héritier de B.B., qui a été condamné pour ne pas avoir présenté la déclaration de revenus pour l'année 2015, avec une évasion fiscale de plus de 155.000 euros. La Cour d'Appel de Salerne avait confirmé la condamnation de première instance, mais la Cour de Cassation a accueilli le recours de A.A., soulignant des erreurs significatives dans l'évaluation du seuil de punissabilité et dans la qualification d'administrateur de fait.

La Cour de Cassation a réaffirmé que le juge pénal n'est pas lié au montant de l'impôt résultant de l'évaluation avec adhésion et doit évaluer attentivement l'existence de l'élément subjectif du délit.

Les Questions Juridiques Soulevées

La décision aborde de manière détaillée plusieurs aspects juridiques, notamment :

  • Dépassement du seuil de punissabilité : La Cour a souligné que l'évaluation avec adhésion ne doit pas être considérée automatiquement comme une cause de non-punissabilité, mais le juge doit évaluer si l'impôt éludé dépasse le seuil de 50.000 euros.
  • Qualification d'administrateur de fait : L'évaluation de la responsabilité de A.A. en tant qu'administrateur de fait a été remise en question, soulignant que la simple tenue de la comptabilité ne suffit pas à attribuer cette qualification.
  • Élément subjectif du délit : La Cour a précisé que la connaissance de l'obligation déclarative n'est pas suffisante pour intégrer le dol spécifique d'évasion, nécessitant une volonté claire d'évasion des impôts.

Conclusions

La décision n. 526 de la Cour de Cassation représente un important éclaircissement sur les responsabilités pénales en matière fiscale, soulignant la nécessité d'une évaluation attentive et circonstanciée de la part du juge. La question du seuil de punissabilité et de la qualification d'administrateur de fait demeurent des thèmes de grande pertinence pour la jurisprudence future et pour la pratique légale, nécessitant une analyse approfondie et une correcte application des normes existantes. Ce cas met en évidence l'importance d'une défense adéquate en matière fiscale, notamment pour ceux qui se trouvent à gérer des héritages d'entreprises et sont appelés à répondre d'obligations fiscales non respectées.