L'arrêt de la Cour de Cassation du 23 septembre 2024, n. 35698, aborde des thèmes cruciaux concernant la faillite frauduleuse, en particulier la distinction entre la tenue des écritures comptables omise et irrégulière. La Cour, accueillant partiellement le recours de A.A., a fourni des éclaircissements significatifs pour la qualification juridique des comportements en matière de faillite.
A.A. était administrateur et liquidateur de la société Museo del Tempo Srl, déclarée en faillite en 2021. La Cour d'Appel de Rome avait confirmé la condamnation à un an et quatre mois de réclusion pour faillite frauduleuse, mettant en évidence la présentation d'une documentation comptable partielle. En particulier, le requérant soutenait que les écritures comptables n'avaient pas été complètement détruites, mais simplement non conservées, ce qui aurait dû conduire à une qualification juridique différente du comportement.
La Cour a clarifié que l'omission de la tenue des écritures comptables constitue une infraction autonome par rapport à la tenue irrégulière, nécessitant une approche différente dans l'évaluation du dol.
La Cour a souligné l'importance de distinguer entre :
Cette distinction est fondamentale pour l'application des normes prévues par l'article 216 de la loi sur les faillites, qui régit les différentes infractions de faillite frauduleuse. La Cour de Cassation a réaffirmé que l'établissement du dol doit être soutenu par des éléments factuels démontrant l'intention de nuire aux créanciers.
L'arrêt n. 35698 de 2024 représente une évolution importante dans la jurisprudence sur le thème de la faillite frauduleuse. La Cour a reconnu l'importance d'une correcte qualification juridique des comportements, exigeant une reconstruction exacte de l'infraction. Cette approche offre non seulement une clarté aux professionnels du droit, mais garantit également une meilleure protection aux créanciers, en veillant à ce que les responsabilités soient correctement attribuées en fonction de la conduite effective des administrateurs. La question de la correcte tenue des écritures comptables reste donc centrale dans le paysage du droit des faillites.