L'arrêt n. 21111 du 17 mai 2023 de la Cour de Cassation, Section VI Pénale, met en lumière la complexité des cas de maltraitance, en particulier ceux impliquant des mineurs. L'accusée A.A., enseignante en école maternelle, a été condamnée pour avoir adopté des comportements violents et humiliants à l'égard des enfants, suscitant un vif débat sur la responsabilité et les modalités de preuve dans de tels contextes.
La Cour d'Appel de Turin avait confirmé la condamnation d'A.A. pour maltraitance, s'appuyant sur des preuves vidéo et des témoignages. Le recours présenté par l'enseignante reposait sur cinq motifs, tous rejetés par la Cour de Cassation, qui a réaffirmé la gravité des comportements et leur habitualité.
Le premier motif de recours se plaignait de vices de motivation concernant l'élément objectif de l'infraction, soutenant que les juges n'avaient considéré que les vidé enregistrations. Cependant, la Cour a précisé que l'interprétation des preuves appartient aux juges du fond. Il est en effet fondamental que le comportement de l'agent soit apte à provoquer de la souffrance, même si cela n'est pas manifesté directement par les mineurs.
Le délit de maltraitance n'est pas un délit d'événement, mais de conduite.
Le deuxième motif se concentrait sur l'absence d'intention, soutenant qu'A.A. agissait dans un contexte difficile. La Cour a rejeté cette thèse, soulignant que la prise de conscience de la violence comme outil éducatif était implicite dans la profession.
L'arrêt n. 21111/2023 offre une leçon importante sur la responsabilité des éducateurs et sur la protection des mineurs. Il souligne que, même en l'absence de réactions évidentes, des comportements objectivement maltraitants sont pénalement pertinents. Ce principe est crucial pour garantir la protection des plus vulnérables et pour remettre en question les modalités éducatives qui peuvent mener à la violence.