L'arrêt n° 42350 de 2024 de la Cour de Cassation représente une importante décision en matière de faillite frauduleuse et de responsabilité des administrateurs de sociétés en faillite. Par cette décision, les juges de la légitimité ont abordé non seulement le fond de la responsabilité pénale de l'accusé A.A., mais aussi des questions relatives à la motivation et à l'existence des éléments constitutifs du délit.
Le cas examiné concerne A.A., condamné pour faillite frauduleuse en lien avec la faillite de deux sociétés, A.D.N. IMMOBILI Srl et FILARMA Srl. La Cour d'Appel de Turin avait confirmé la condamnation, redéfinissant la peine à 3 ans et 5 mois de réclusion. Cependant, A.A. a formé un pourvoi en cassation, soulevant diverses critiques concernant la motivation de l'arrêt et l'absence de dol dans son action.
La responsabilité de l'entrepreneur pour la préservation de la garantie patrimoniale envers les créanciers justifie l'apparente inversion de la charge de la preuve.
Le pourvoi de A.A. repose sur quatre motifs de critique, dont la prétendue lacune de la reconstruction comptable et l'absence de l'élément subjectif du délit. En particulier, le premier motif concerne la responsabilité pour faillite frauduleuse par distraction et se fonde sur l'allégation d'une insuffisance de la preuve à l'appui des accusations. La Cour de Cassation, cependant, a jugé cette plainte irrecevable, affirmant que l'évaluation des preuves appartient au juge de fond.
Un autre aspect crucial abordé par la Cour est la question de l'élément subjectif, qui ne nécessite pas nécessairement la connaissance de l'état d'insolvabilité de la part de l'administrateur. Il suffit qu'il existe la volonté de destiner le patrimoine social à un usage différent de celui de garantie pour les créanciers, comme l'établit la jurisprudence de légitimité.
L'arrêt a d'importantes implications pour le traitement sanctionnatoire en cas de faillite frauduleuse. La Cour a annulé la condamnation seulement pour le délit de faillite sociétaire, renvoyant pour un nouveau jugement, soulignant que l'accusé n'avait pas été adéquatement mis en mesure de se défendre concernant l'existence du lien de causalité entre la conduite et le désastre sociétaire.
En conclusion, l'arrêt n° 42350 de 2024 offre une importante réflexion sur la responsabilité pénale en matière de faillite, mettant en évidence la nécessité d'une motivation rigoureuse de la part des juges et l'importance de la preuve dans le procès pénal. Le renvoi pour un nouveau jugement souligne comment la défense doit avoir accès à une évaluation équitable et impartiale, ainsi que la centralité du principe de légalité dans le droit pénal.