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Analyse de l'Arrêt Cass. pén., Sez. V, n. 16115 de 2024 : Faillite Frauduleuse et Dolo Général

La Cour de Cassation, avec l'arrêt n. 16115 de 2024, s'est prononcée sur un cas de faillite frauduleuse, abordant des questions cruciales concernant l'élément subjectif de l'infraction et la responsabilité pénale des administrateurs de sociétés en faillite. La décision reprend les principes consolidés de la jurisprudence en la matière et clarifie les conséquences juridiques des comportements illicites dans le cadre des procédures de faillite.

Le Cas et les Accusations

Le requérant, A.A., administrateur de la société VT CARNI Srl, a été condamné pour faillite frauduleuse distrayante et documentaire. La Cour d'appel de Milan avait confirmé la condamnation, soulignant comment l'administrateur avait effectué des paiements non justifiés en faveur de membres de sa famille, juste avant la déclaration de faillite. Ce comportement a alimenté la présomption de dolo, ne nécessitant pas de preuve directe de l'état d'insolvabilité.

La Cour d'appel a établi que pour l'intégration de l'infraction de faillite frauduleuse, la volonté consciente de destiner les ressources de l'entreprise à des fins étrangères à l'activité sociale est suffisante.

Les Aspects Juridiques de l'Arrêt

  • Élément Subjectif de l'Infraction : La Cour a réaffirmé que le dolo général est suffisant pour configurer la faillite frauduleuse, sans nécessité de prouver la connaissance de l'insolvabilité.
  • Faillite Documentaire : Les Juges ont considéré que l'absence de comptabilité détaillée empêchait la reconstruction du patrimoine de l'entreprise, configurant le dolo général.
  • Continuation des Infractions : La possibilité de regrouper sous un seul jugement de continuation les comportements de faillite relatifs à différentes procédures de faillite a été confirmée.

Conclusions

L'arrêt n. 16115 de 2024 constitue une référence importante en matière de faillite frauduleuse, clarifiant comment le dolo général peut être déduit même de comportements qui, à première vue, pourraient sembler isolés ou non significatifs. Les administrateurs doivent être conscients des responsabilités liées à la gestion des ressources de l'entreprise et des conséquences légales de leurs actions, en particulier dans des contextes de crise économique. Cette décision de la Cour de Cassation, par conséquent, offre des pistes de réflexion tant pour les professionnels du droit que pour les entrepreneurs sur la nécessité d'une gestion transparente et responsable des activités sociétaires.