Le récent arrêt n° 39724 du 10 septembre 2024, déposé le 29 octobre 2024, offre des réflexions significatives concernant la recevabilité de l'action pénale en relation avec les mineurs de plus de quatorze ans. En particulier, la Cour de cassation a précisé qu'il n'est pas nécessaire que la plainte déposée par le parent contienne une déclaration explicite de représentation du mineur, excluant ainsi un critère formel qui aurait pu compliquer davantage l'accès à la justice pour les mineurs.
Selon l'article 120, alinéa 3, du Code pénal, la plainte déposée par un parent pour le compte d'un mineur de plus de quatorze ans ne doit pas contenir une formule spécifique de représentation. La Cour a souligné que ce critère n'est pas prévu par la norme, conférant au parent un droit autonome et distinct de celui du mineur. Cet aspect est fondamental, car il garantit la possibilité d'une action en justice même dans des situations où le mineur peut ne pas vouloir procéder.
Mineur de plus de quatorze ans - Plainte déposée par le parent - Présentation en qualité de parent - Nécessité - Exclusion - Raisons - Conséquences. En matière de recevabilité de l'action pénale, pour la validité de la plainte déposée par le parent d'un mineur de plus de quatorze ans, il n'est pas nécessaire que l'acte contienne une formule explicite par laquelle le parent déclare qu'il présente l'acte pour le mineur, ce critère n'étant pas prévu par l'art. 120, alinéa trois, du Code pénal. (Dans les motifs, la Cour a affirmé que la norme attribue au parent un droit distinct et autonome par rapport à celui reconnu au mineur représenté, pouvant être exercé même en présence d'une volonté contraire ou à la suite de l'exercice par ce dernier).
Cet arrêt a un impact significatif sur la pratique juridique. Tout d'abord, il simplifie le processus de plainte pour les parents, qui n'ont plus à se soucier de rédiger des documents complexes ou d'inclure des déclarations spécifiques qui pourraient entraver la recevabilité de l'action. De plus, la décision reflète une évolution de la jurisprudence vers une plus grande protection des droits des mineurs, permettant aux parents d'intervenir activement même en cas d'opposition de la part des enfants.
En conclusion, l'arrêt n° 39724 de 2024 représente un pas important en avant dans la protection des droits des mineurs et dans la simplification des procédures légales. Il offre une interprétation claire des normes en vigueur, éliminant des critères formels superflus et favorisant une approche plus directe et protectrice envers les mineurs de plus de quatorze ans. Les implications de cette décision seront certainement l'objet de discussions et d'analyses dans les années à venir, contribuant à dessiner un cadre juridique de plus en plus attentif aux besoins de protection et de justice pour les jeunes.