• via Alberto da Giussano, 26, 20145 Milano
  • +39 02 4003 1253
  • info@studiolegalebianucci.it
  • Avocat pénaliste, Avocat de la famille, Avocat en divorce

Cass. pén., Sez. II, Sent. n. 21618 du 2024 : Réflexions sur la réception et l'identification du délit sous-jacent

La décision de la Cour Suprême de Cassation, n. 21618 du 30 mai 2024, offre une occasion importante de réflexion sur le délicat thème de la réception et, en particulier, sur l'indispensable vérification de l'origine délictueuse de l'argent en question. Dans le cas spécifique, A.A. avait été reconnue coupable du délit de réception, mais la Cassation a accueilli son recours, soulignant l'insuffisance des preuves concernant la provenance illicite de la somme en question.

Le contexte de la décision

Au cours du procès, A.A. avait été trouvée en possession d'une somme d'argent de plus de 200.000 euros, dissimulée de manière suspecte. Cependant, la Cour d'appel avait confirmé la condamnation sur la base d'indices qui, bien que suggestifs, ne garantissaient pas une vérification concrète du délit sous-jacent, comme prévu par l'art. 5 du D. Lg.vo 74/2000. La Cassation a souligné que l'absence d'un lien clair entre la somme et un délit spécifique ne peut justifier une condamnation.

La possibilité de remonter au délit sous-jacent doit être concrètement démontrée, elle ne peut se limiter à des indices généraux.

Les implications légales de la décision

La jurisprudence italienne a toujours soutenu que, pour la configuration du délit de réception, il est nécessaire non seulement de posséder des biens de manière injustifiée, mais aussi d'identifier un délit sous-jacent. La Cassation, en rappelant des orientations précédentes, a clarifié qu'il ne suffit pas de supposer une origine illicite, mais qu'une démonstration plus rigoureuse est nécessaire.

  • Nécessité de preuve concrète de l'origine délictueuse.
  • Implications pour la vérification des délits fiscaux.
  • Importance des indices et des justifications fournies.

Conclusions

En conclusion, la décision n. 21618 du 2024 réaffirme l'importance d'une approche rigoureuse dans la vérification des délits de réception. L'identification du délit sous-jacent n'est pas seulement une question formelle, mais un prérequis substantiel qui doit être respecté pour garantir la justice et la défense des droits de l'accusé. La Cassation invite donc à une analyse plus approfondie et spécifique des faits, afin que les jugements soient soutenus par des preuves concrètes et non par de simples indices.