La décision n. 39243 de 2024 : légitimation des entités exponentielles d'intérêts collectifs

La récente décision n. 39243 du 4 juillet 2024, déposée le 25 octobre 2024, offre une réflexion importante sur la légitimation des entités exponentielles d'intérêts collectifs dans le cadre du processus pénal. En particulier, la Cour de Cassation a confirmé la possibilité pour ces entités d'exercer les droits de la personne lésée, à condition que les objectifs statutaires de l'entité correspondent aux biens juridiques protégés par l'infraction contestée.

La légitimation et les présupposés normatifs

Selon la décision, la légitimation des entités exponentielles à participer au procès et à exercer les droits de la personne lésée présuppose une correspondance entre les intérêts protégés par l'entité et ceux protégés par l'infraction. Ce principe s'applique à des situations où l'infraction en question, comme dans le cas de l'art. 604 bis du Code Pénal, protège la dignité et l'égalité des individus.

  • Entités comme l'Union des Communautés Juives Italiennes, dont l'objectif est de lutter contre le racisme et l'antisémitisme.
  • Association Nationale des Partisans d'Italie, qui promeut les valeurs de liberté et de démocratie.
Entités exponentielles d'intérêts collectifs - Légitimation à exercer les droits reconnus à la personne lésée - Présupposé - Correspondance entre les objectifs statutaires de l'entité et le bien juridique protégé par l'infraction pour laquelle il est poursuivi - Faits. La légitimation des entités exponentielles d'intérêts collectifs à participer au procès et à exercer les droits et les prérogatives de la personne lésée présuppose que les intérêts statutaires protégés par les entités correspondent à ceux protégés par l'infraction en contestation, à évaluer en stricte et spécifique adhérence avec la structure et la nature de la situation criminelle. (Faits relatifs à la procédure pour le délit visé à l'art. 604 bis du code pénal, dans laquelle, il a été constaté que l'infraction est destinée à protéger la dignité et l'égalité des individus, la légitimation à se constituer partie civile de l'Union des Communautés Juives Italiennes, dont l'objectif statutaire est de combattre, partout et sous toutes ses formes, le racisme, l'antisémitisme, le préjugé et l'intolérance, ainsi que de protéger la représentation des biens et des intérêts moraux des Juifs, et de l'Association Nationale des Partisans d'Italie, dont l'objectif statutaire est de promouvoir la pleine application de la Constitution et de soutenir les valeurs de liberté et de démocratie).

Implications de la décision

Cette décision représente un pas significatif vers la reconnaissance du rôle des entités collectives dans la protection des droits individuels et collectifs. Les associations qui œuvrent pour la défense de la dignité humaine et contre les discriminations ont désormais une légitimation claire à intervenir dans les procédures pénales, renforçant leur position dans la lutte contre les crimes de haine et de préjugé.

De plus, la décision s'aligne avec les principes du droit européen, qui promeut la protection des droits humains et la lutte contre toute forme de discrimination. Les normes européennes, en effet, encouragent la participation active des entités et des associations dans la défense des droits fondamentaux, rendant cette décision un précédent important pour de futurs cas judiciaires.

Conclusions

En conclusion, la décision n. 39243 de 2024 marque une reconnaissance importante de la légitimation des entités exponentielles d'intérêts collectifs dans le processus pénal. Elle offre un guide clair sur la manière d'évaluer la correspondance entre les objectifs statutaires des entités et les biens juridiques protégés, promouvant une protection accrue des droits des personnes lésées. Ce développement non seulement renforce le système juridique italien, mais contribue également à une lutte plus large contre les discriminations et les injustices sociales.

Articles Connexes