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Enlèvement de personne et soustraction de mineur : la Cour de cassation s'exprime (Cass. pén., 5e ch., 20/09/2001)

Le récent arrêt de la Cour de cassation, 5e chambre, du 20 septembre 2001, offre des pistes de réflexion importantes concernant la complexité juridique qui entoure le crime d'enlèvement de personne en relation avec la soustraction de mineur. La décision clarifie comment ces deux infractions peuvent coexister, sans que l'une absorbe l'autre, et comment chacune protège des droits juridiques distincts.

L'enlèvement de personne et la soustraction de mineur : définitions et implications

L'enlèvement de personne, régi par l'article 605 du Code pénal, consiste à s'emparer d'une personne contre sa volonté, en la privant de sa liberté personnelle. D'autre part, la soustraction de mineur, régie par l'article 574 c.p., concerne la conduite de celui qui soustrait un mineur de la garde de celui qui en a le droit. L'arrêt examiné clarifie que les deux crimes peuvent se produire simultanément, car chacun d'eux vise à protéger des biens juridiques différents.

Les raisons de la coexistence des infractions

La Cour de cassation a souligné que, dans le cas d'enlèvement de personne et de soustraction de mineur, les comportements illégaux peuvent porter atteinte :

  • Au droit du tuteur à maintenir le mineur sous garde ;
  • Au droit du mineur à sa propre liberté personnelle, entendue comme la possibilité de mouvement.
La coexistence de l'enlèvement de personne et de la soustraction de mineur n'implique pas que l'un absorbe l'autre, mais nécessite une évaluation distincte de chaque crime.

Cette distinction est essentielle, car les deux normes visent à protéger des droits fondamentaux. En effet, la protection de la liberté personnelle du mineur doit être garantie, tout comme le droit de garde par le tuteur. Dans ce contexte, la jurisprudence italienne s'aligne sur des principes de protection des droits humains, tels que ceux consacrés par la Convention européenne des droits de l'homme.

Conclusions

L'arrêt de la Cour de cassation du 20 septembre 2001 représente une clé de lecture importante pour comprendre les dynamiques légales entre enlèvement de personne et soustraction de mineur. Les implications de cette décision sont significatives pour les professionnels du droit, car elles invitent à considérer avec attention les circonstances de chaque cas. La nécessité de protéger des droits distincts mais coexistants doit guider l'interprétation et l'application des normes pénales en la matière.