• via Alberto da Giussano, 26, 20145 Milano
  • +39 02 4003 1253
  • info@studiolegalebianucci.it
  • Avocat pénaliste, Avocat de la famille, Avocat en divorce

Maltreatment familial : la récente décision de la Cour de Cassation et ses implications

La décision n° 33986 du 6 septembre 2024 de la Cour de Cassation représente une importante prononciation dans le domaine des crimes contre la liberté individuelle, en particulier en ce qui concerne les maltraitances familiales. Cette décision offre des pistes de réflexion sur les droits des victimes et sur l'importance de la correcte contestation des délits. La Cour a confirmé la condamnation de A.A. pour actes de harcèlement à l'encontre de B.B., en mettant l'accent sur certains aspects juridiques de fondamentale importance.

Le contexte de la décision

L'affaire a été initiée par une procédure pénale engagée à Vercelli, où A.A. a été condamné pour maltraitance, en particulier pour avoir publié deux posts sur Facebook portant atteinte à la dignité et à la sérénité de la personne lésée. Il est intéressant de noter que le requérant a soulevé divers motifs d'appel, y compris la prétendue violation de la loi concernant la qualification des faits et l'absence de l'élément subjectif du délit.

La Cour a précisé que le principe de corrélation entre l'imputation et la décision de condamnation est respecté même lorsque les juges considèrent des contextes factuels différents, tant qu'ils sont pertinents à l'objet du délit contesté.

Les critiques du requérant et les réponses de la Cour

Le requérant a soutenu que les faits contestés ne relevaient pas du chef d'accusation, se plaignant d'un potentiel conflit entre jugements. Cependant, la Cour a jugé les motifs de recours irrecevables, clarifiant qu'il n'est pas possible de soulever des questions non présentées dans les motifs d'appel. En particulier, il a été souligné que les comportements de A.A. avaient une claire capacité de harcèlement, influençant négativement la vie de la victime.

  • La Cour a réaffirmé que même deux seules conduites de menaces ou de harcèlement peuvent constituer le délit d'actes de harcèlement.
  • Il a été reconnu que l'élément subjectif est intégré par le dol général, sans nécessité de préméditation.
  • La possibilité que la victime n'ait pas eu accès directement aux posts publiés n'exclut pas la responsabilité de l'accusé.

Conclusions

La décision n° 33986 de la Cour de Cassation offre une importante réflexion sur la manière dont les crimes de maltraitance familiale sont traités par le système juridique italien. Elle souligne la nécessité d'une contestation correcte et ponctuelle des délits, en mettant en évidence que des comportements même apparemment isolés peuvent constituer une conduite de harcèlement. De plus, la décision réaffirme l'importance de protéger la dignité et les droits des victimes de maltraitance, dans un contexte juridique qui doit de plus en plus s'orienter vers la protection des sujets les plus vulnérables.