La décision de la Cour de Cassation n. 36951 de 2024 offre un point de départ important pour réfléchir au crime de concussion et aux limites de la responsabilité des agents publics. La Cour, se prononçant sur un cas de concussion tentée et consommée, a annulé la condamnation d'un agent choisi des Carabiniers, estimant que son comportement ne pouvait pas constituer un abus coercitif.
Le requérant, A.A., avait été accusé d'avoir exercé des pressions sur les parents de mineurs suspectés d'avoir endommagé sa voiture, leur demandant de contribuer aux frais de réparation. La défense a soutenu qu'il n'y avait eu aucune coercition psychologique, puisque la demande n'était pas accompagnée de menaces ou d'intimidations.
Le délit de concussion ne peut être configuré lorsque le comportement de l'agent public se résume à un simple conditionnement.
La Cour a réaffirmé que le délit de concussion nécessite un comportement de prévarication abusive qui affecte de manière significative la liberté d'autodétermination du destinataire. Cette interprétation repose sur des principes juridiques consolidés et sur la jurisprudence antérieure, qui distingue entre concussion et incitation indue.
En particulier, la distinction repose sur :
Les juges ont souligné que, pour que le délit de concussion soit configuré, il est nécessaire que la pression exercée par l'agent public ne laisse aucune marge à la liberté de choix du destinataire, condition qui dans le cas d'A.A. ne s'est pas vérifiée.
La décision n. 36951 de 2024 représente une réflexion importante sur la nécessité de balancer les prérogatives des agents publics avec la protection de la liberté individuelle. La Cour a démontré que toute demande de réparation, même faite par un agent public, ne peut pas être automatiquement considérée comme une tentative de concussion. Ce principe renforce l'importance de la liberté d'autodétermination et la nécessité d'établir des limites claires entre les comportements licites et illicites dans le cadre des interactions entre agents publics et citoyens.