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Saisie de biens et fraude fiscale : commentaire sur l'arrêt Cass. pén. n. 834/2025

L'arrêt n° 834 de 2025 de la Cour de Cassation traite d'un sujet d'une grande importance dans le paysage juridique italien : la saisie préventive des biens en cas de fraude fiscale. Cette décision fournit d'importantes clarifications sur la distinction entre les opérations commerciales licites et les actes frauduleux, révélant les complexités des réglementations fiscales italiennes.

Le cas examiné

Le cas concerne deux sociétés, MEG Srl et LVT INDUSTRIALE Srl, toutes deux en liquidation judiciaire, qui ont interjeté appel contre une décision de saisie préventive ordonnée par le Tribunal de Mantoue. Cette saisie visait la confiscation directe de biens d'une valeur totale supérieure à la dette fiscale de plus de 1,6 million d'euros, relative à des retenues fiscales non versées.

Le délit de soustraction frauduleuse au paiement des impôts est caractérisé lorsqu'il y a une opération de cession de biens visant à éluder les procédures de recouvrement.

Les motivations de la Cour

La Cour a confirmé la saisie, soulignant que la cession de branches d'activité par la LVT Srl à des sociétés qu'elle contrôlait avait un caractère frauduleux. En effet, les actes de cession ont été effectués dans un contexte d'irrégularité fiscale connue des administrateurs, avec l'intention de se soustraire au paiement de l'I.R.P.E.F.

  • La Cour a mis en évidence des éléments de fraude, comme la cession immédiate des biens après la notification d'irrégularités.
  • La valeur du profit du délit a été remise en question, ne pouvant pas dépasser la dette fiscale.
  • Le principe selon lequel le profit est identifiable dans la valeur des biens susceptibles de servir de garantie pour l'Administration fiscale a été réaffirmé.

Implications légales et conclusions

Cette décision souligne l'importance d'évaluer avec soin les opérations de cession de biens dans des contextes fiscaux complexes. La Cour de Cassation a établi un principe fondamental : toute opération, même apparemment licite, peut être considérée comme frauduleuse si elle est effectuée dans l'intention d'éluder les obligations fiscales.

En conclusion, l'arrêt n° 834 de 2025 représente un point de référence important pour les praticiens du droit et les entreprises, soulignant la nécessité d'agir avec transparence dans les transactions commerciales et dans le respect des réglementations fiscales en vigueur.