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Fraude et auto-blanchiment : commentaire sur l'arrêt Cass. pén., Sez. II, n. 17641 de 2024

L'arrêt n. 17641 de 2024 de la Cour de Cassation offre une réflexion importante sur les délits de fraude et d'auto-blanchiment, soulignant comment un mécanisme complexe comme le trust peut être utilisé pour perpétrer le dommage à des personnes vulnérables. Dans ce cas, le plaignant D.D. a dénoncé A.A., B.B. et C.C. pour l'avoir trompé et privé de son patrimoine à travers la création d'un trust pour la gestion de ses biens.

Le contexte de l'arrêt

La Cour a examiné un cas dans lequel le plaignant, D.D., s'est vu dépouillé de son patrimoine à cause de ruses perpétrées par ses proches, induit à constituer un trust dans lequel ont convergé des biens de valeur considérable. L'arrêt a mis en lumière le fumus commissi delicti pour les délits de fraude et d'auto-blanchiment, soulignant comment l'utilisation d'un acte juridique complexe comme le trust peut, dans certaines circonstances, dissimuler les véritables intentions de ses concepteurs.

La Cour a souligné que les accusés ont profité des conditions de vulnérabilité du plaignant, l'amenant à signer des actes juridiques sans en comprendre pleinement la portée.

Analyse des délits de fraude et d'auto-blanchiment

Dans le cas spécifique, le délit de fraude aggravée a été jugé constitué sur la base des témoignages et des preuves présentées. La Cour a reconnu que les accusés ont utilisé leur compétence professionnelle pour tromper D.D., lui faisant croire que la création du trust était une solution pour protéger ses biens des saisies.

  • Induction en erreur : les accusés ont exploité la faible connaissance du plaignant en matière de trust.
  • Appropriation indue : les biens ont été soustraits de la disponibilité de D.D. à travers des mécanismes juridiques complexes.
  • Auto-blanchiment : le transfert des biens dans de nouveaux trusts et en Suisse a encore compliqué la traçabilité des ressources.

La Cour a souligné que la conduite des accusés a violé les devoirs de confiance et de transparence qu'un trustee doit maintenir, confirmant la responsabilité pénale de ces derniers pour auto-blanchiment.

Conclusions

L'arrêt n. 17641 de 2024 représente un précédent important dans la lutte contre l'abus des mécanismes juridiques à des fins illicites. Il souligne la nécessité de protéger les personnes vulnérables contre des pratiques trompeuses qui, déguisées en opérations patrimoniales légitimes, peuvent entraîner des conséquences dévastatrices. Dans un contexte de complexité juridique croissante, il est fondamental de garantir une information correcte et un soutien juridique adéquat pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l'avenir.