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Commentaire sur l'arrêt n° 15425 de 2022 : Échange électoral politico-mafieux et nouvelles preuves requises

L'arrêt n° 15425 du 12 décembre 2022, publié le 12 avril 2023, représente une intervention importante de la jurisprudence italienne en matière d'échange électoral politico-mafieux. La décision, rendue par la Cour de Liberté de Palerme, s'inscrit dans le contexte des modifications apportées à l'article 416-ter du code pénal par la loi n° 43 de 2019, qui a introduit des nouveautés significatives dans la définition et la configurabilité de ce délit.

Le Délit d'Échange Électoral Politico-Mafieux

Le délit d'échange électoral politico-mafieux se produit lorsqu'un individu, affilié à une organisation mafieuse, s'engage à procurer des votes pour un candidat politique en échange d'avantages ou de faveurs. L'arrêt en question établit un critère fondamental : pour configurer ce délit, il est nécessaire de prouver que l'accord entre les parties prévoit la mise en œuvre ou la programmation d'une activité de procuration de votes par des méthodes mafieuses.

Délit d'échange électoral politico-mafieux - Nouvelle formulation de l'art. 416-ter du code pénal à la suite de la loi n° 43 de 2019 - Accord avec un affilié agissant "uti singulus" - Procuration des votes par les modalités de l'art. 416-bis, alinéa trois, du code pénal - Preuve - Nécessité. Pour la configurabilité du délit d'échange électoral politico-mafieux, dans le texte suivant les modifications introduites par la loi du 21 mai 2019, n° 43, lorsque l'individu qui s'engage à recruter les suffrages, bien qu'étant membre d'une organisation mafieuse, opère "uti singulus", il est nécessaire de prouver que l'accord prévoit la mise en œuvre, ou la programmation, d'une activité de procuration de votes par méthode mafieuse.

Interprétation et Implications de l'Arrêt

Ce jugement offre une clé de lecture importante pour comprendre comment la jurisprudence italienne interprète les modifications législatives. En particulier, le concept de "uti singulus" implique que l'affilié mafieux puisse agir non seulement en tant que représentant d'une organisation, mais aussi en tant qu'individu autonome. Par conséquent, la simple affiliation à une organisation mafieuse ne suffit pas à configurer le délit ; il est nécessaire de démontrer que l'individu a mis en œuvre des actions concrètes de procuration de votes de manière mafieuse.

  • Il est nécessaire de prouver un accord spécifique.
  • L'individu doit agir de manière autonome et directe.
  • Les modalités de procuration doivent être de nature mafieuse.

Conclusions

L'arrêt n° 15425 de 2022 s'inscrit dans un cadre normatif et jurisprudentiel en constante évolution, qui cherche à lutter contre le phénomène de la mafia infiltrée dans la politique. Les indications fournies par les juges palermitains clarifient que, pour poursuivre efficacement les délits d'échange électoral, une preuve rigoureuse et concrète des modalités d'action des individus impliqués est essentielle. Cette approche non seulement protège l'intégrité du processus électoral, mais représente également un pas en avant dans la lutte contre la mafia et ses influences dans le système politique italien.