L'arrêt n° 37237 du 10 juillet 2024, rendu par la Cour de Cassation, aborde un thème d'une grande importance dans le paysage juridique italien : la responsabilité administrative des entités en vertu du d.lgs. 8 juin 2001, n. 231. En particulier, la Cour s'est prononcée sur la non-applicabilité de la cause d'exclusion de la punissabilité pour la particulière légèreté du fait en relation avec les délits commis dans l'intérêt ou au profit de l'entité.
La responsabilité des entités est régie par le d.lgs. 231/2001, qui prévoit un régime de responsabilité autonome pour les personnes morales pour les délits commis dans leur intérêt. La question centrale de l'arrêt est de savoir si la cause d'exclusion de la punissabilité pour particulière légèreté du fait, prévue par l'art. 131 bis du Code Pénal, peut être appliquée aux entités. La Cour a précisé qu'étant donné la nature autonome de la responsabilité de l'entité par rapport à celle de la personne physique, cette cause d'exclusion ne peut pas trouver application.
Responsabilité administrative des entités - Cause d'exclusion de la punissabilité pour particulière légèreté du fait - Applicabilité - Exclusion - Raisons. La cause d'exclusion de la punissabilité pour la particulière légèreté du fait n'est pas applicable à l'entité pour les faits commis dans son intérêt ou au profit par les dirigeants ou les personnes soumises à leur direction en vertu du d.lgs. 8 juin 2001, n. 231, en raison de la nature autonome de la responsabilité de la personne morale par rapport à la responsabilité pénale de la personne physique, qui a commis le délit sous-jacent.
Ce passage met en évidence un principe fondamental : l'entité est responsable de manière autonome et ne peut pas bénéficier des mêmes atténuations prévues pour les personnes physiques. La Cour a donc exclu la possibilité d'appliquer la cause d'exclusion de la punissabilité pour légèreté du fait, soulignant que la responsabilité de l'entité doit être évaluée sur la base de sa conduite et ne peut pas être atténuée par la particulière légèreté du délit qui a généré l'illicite.
Les conséquences de cet arrêt sont significatives pour les entreprises opérant en Italie. Il est fondamental que les entreprises comprennent que la responsabilité administrative ne peut pas être facilement évitée, même lorsque les délits sont de moindre gravité. À cet égard, il est utile de considérer certains aspects :
En conclusion, l'arrêt n° 37237 de 2024 offre une importante clarification sur la responsabilité des entités, soulignant la nécessité d'une approche proactive de la part des entreprises pour prévenir le risque de sanctions.