Le récent arrêt n. 7601 de 2023 de la Cour de Cassation offre des points de réflexion significatifs concernant la configurabilité de l'association de malfaiteurs visant au trafic de stupéfiants. La Cour a annulé une partie de la décision de la Cour d'Appel de Reggio Calabria, soulignant la nécessité d'une structure organisationnelle stable et d'une preuve claire d'un lien associatif entre les participants.
L'affaire concerne un groupe d'accusés poursuivis pour association de malfaiteurs en vertu de l'art. 74 du D.P.R. n. 309 de 1990. L'arrêt contesté avait jugé l'association existante, en se basant sur une série d'opérations illicites survenues dans un court laps de temps. Cependant, la Cour de Cassation a souligné que l'élément distinctif entre la complicité dans le crime et l'association de malfaiteurs ne peut se limiter à un simple accord entre les parties, mais doit inclure l'existence d'une structure organisationnelle et d'un programme criminel concret.
La motivation de l'arrêt contesté néglige la recherche des éléments caractérisant la structure organisationnelle et stable du crime associatif, se limitant à souligner l'utilisation de moyens normalement récurrents dans la commission d'épisodes criminels isolés.
La Cour a souligné que l'arrêt de la Cour d'Appel présentait d'importantes lacunes dans la motivation concernant l'existence d'un lien associatif stable. En particulier, la Cour a observé que, bien qu'il y ait eu deux opérations illicites, il n'était pas possible de déduire une structure organisationnelle durable, car aucun autre contact n'était enregistré entre les co-accusés après les faits contestés.
La décision de la Cour de Cassation a d'importantes conséquences pour la jurisprudence en matière d'association de malfaiteurs. Les juges ont considéré que pour configurer une association, il ne suffit pas de démontrer la commission de crimes dans une période de temps limitée, mais il est nécessaire de prouver l'existence d'une organisation stable avec des rôles définis et un programme criminel concret.
En conclusion, l'arrêt n. 7601 de la Cour de Cassation représente un important pas en avant dans la définition des frontières juridiques de l'association de malfaiteurs. Il souligne la nécessité de preuves concrètes et spécifiques pour établir l'existence d'une organisation criminelle, évitant ainsi de tomber dans le piège d'une simple interprétation basée sur des épisodes isolés de crime. Cette orientation pourrait influencer significativement la stratégie de défense dans les procédures pénales actuelles et futures.