L'arrêt n° 38614 du 17 septembre 2024 de la Cour de Cassation représente une décision importante en matière d'immigration et de permis de séjour en Italie. Il offre un éclaircissement significatif sur les conséquences légales liées à l'entrée et au séjour illégal sur le territoire italien, en particulier concernant les permis de séjour délivrés pour des motifs familiaux.
Dans ce cas, l'accusé, A. E. B., se trouvait dans une situation de séjour illégal dans notre pays. Cependant, au cours du jugement, il avait obtenu un permis de séjour pour motifs familiaux. La question centrale concernait de savoir si ce permis pouvait influencer la décision du juge de prononcer un non-lieu à statuer à son encontre, en vertu de l'art. 10-bis, alinéa 6, du d.lgs. n. 286 de 1998, qui établit les conditions de délivrance d'un permis de séjour.
Entrée et séjour illégal sur le territoire de l'État - Arrêt de non-lieu à statuer ex art. 10-bis, alinéa 6, du d.lgs. n. 286 de 1998 - Permis de séjour délivré pour motifs familiaux - Pertinence - Exclusion. En matière d'entrée et de séjour illégal sur le territoire de l'État, la délivrance, pendant le cours du jugement, d'un permis de séjour en Italie pour motifs familiaux ne peut pas aboutir à un arrêt de non-lieu à statuer visé à l'art. 10-bis, alinéa 6, d.lgs. 25 juillet 1998, n. 286, étant donné qu'il s'agit d'un permis de séjour différent de ceux expressément mentionnés par la norme.
La Cour a précisé que le permis de séjour pour motifs familiaux, bien qu'il soit délivré, ne peut pas automatiquement conduire à un arrêt de non-lieu à statuer en cas d'entrée et de séjour illégal. Cela est dû au fait que le permis de séjour pour motifs familiaux n'est pas inclus parmi ceux prévus par la législation comme étant exemptés de responsabilité pour séjour illégal. En d'autres termes, la loi exige un type spécifique de permis, comme ceux pour motifs de travail ou d'asile, afin qu'un arrêt de non-lieu à statuer puisse être appliqué.
L'arrêt n° 38614 de 2024 offre une réflexion importante sur un sujet à la fois délicat et d'actualité : la gestion des entrées et séjours illégaux en Italie. Il souligne comment le droit d'asile et les permis de séjour pour motifs familiaux ne peuvent pas être considérés comme équivalents à ceux prévus par la réglementation pour éviter la responsabilité pénale. Cet éclaircissement est fondamental pour les avocats et les professionnels du secteur, mais aussi pour les citoyens et les étrangers qui souhaitent mieux comprendre les droits et les devoirs liés au séjour dans notre pays.