Commentaire sur l'Arrêt n° 11574/2024 : Clause de Prix dans la Cession du Droit de Superficie

La récente ordonnance n° 11574 du 30 avril 2024, rendue par la Cour de Cassation, offre des éclaircissements importants concernant la validité des clauses de détermination du prix dans les conventions de cession du droit de superficie, en particulier dans le contexte de l'habitat social et subventionné. Cet arrêt représente un point de référence pour les professionnels du secteur et pour les citoyens impliqués dans des contrats de ce type.

Le Contexte Normatif

La loi n° 865 du 22 octobre 1971, à l'article 35, régit la cession du droit de superficie dans le cadre de l'habitat public. L'arrêt en question s'inscrit dans ce cadre juridique, précisant quand une clause de détermination du prix peut être considérée comme nulle. En particulier, la Cour a établi que cette nullité ne se produit que si le prix convenu dépasse celui établi dans la convention entre le constructeur et l'entité territoriale.

La Maxime de l'Arrêt

Convention conclue en vertu de l'article 35 de la loi n° 865 de 1971 - Préliminaire entre constructeur et acquéreur - Cession du droit de superficie - Clause de détermination du prix - Nullité - Limites - Conséquences en matière de décision en vertu de l'article 2932 du code civil. En matière d'habitat social et subventionné, selon l'article 35 de la loi n° 865 de 1971, la clause de détermination du prix de cession du droit de superficie, dans le préliminaire entre le constructeur et le promettant acquéreur, est nulle uniquement dans l'hypothèse où elle excède le prix établi dans la convention entre le même constructeur et l'entité territoriale, de sorte que, lorsque le prix contractuel est inférieur à ce dernier, le contrat est valide et le transfert du droit immobilier par décision en vertu de l'article 2932 du code civil doit être subordonné au paiement du montant résiduel entre celui indiqué dans le contrat et celui déjà payé.

Implications Pratiques de l'Arrêt

Cette décision a plusieurs implications pratiques pour les parties impliquées dans un contrat de cession du droit de superficie :

  • Reconnaissance de la validité du contrat si le prix est inférieur à celui convenu avec l'entité territoriale.
  • Clarté sur les conditions de validité des clauses contractuelles, réduisant le risque de contentieux.
  • Possibilité d'exécution forcée du contrat par décision en vertu de l'article 2932 du code civil, à condition de régler le montant résiduel.

De cette manière, la Cour de Cassation clarifie non seulement la législation en vigueur, mais offre également un cadre de référence plus certain pour les constructeurs et les acquéreurs, évitant ambiguïtés et abus possibles dans les contrats de cession du droit de superficie.

Conclusions

En conclusion, l'arrêt n° 11574/2024 représente un pas important dans la régulation du droit de superficie et dans la réglementation des contrats de cession dans le secteur de l'habitat public. La clarté offerte par la Cour de Cassation permet de mieux naviguer dans le monde complexe des conventions de construction, protégeant les droits de toutes les parties impliquées et promouvant la certitude du droit.

Cabinet d’Avocats Bianucci