Commentaire sur l'Ordonnance n° 20107 de 2024 : Inadmissibilité et limites de la juridiction comptable

La récente Ordonnance n° 20107 du 22 juillet 2024, émise par la Cour de cassation, fournit d'importants éclaircissements sur la juridiction comptable et les modalités de contestation des décisions de la Cour des comptes. En particulier, l'arrêt traite de l'inadmissibilité du recours en cassation, soulignant comment le non-recours à une décision de rejet au fond peut empêcher d'autres possibilités de contestation.

Le contexte de l'arrêt

Dans l'affaire examinée, le requérant C. (G. A.) s'est retrouvé face à une décision de la Cour des comptes qui avait rejeté son recours pour deux raisons fondamentales : d'une part, l'inadmissibilité pour défaut de juridiction, et d'autre part, le rejet au fond pour irrecevabilité. La Cour a établi qu'en l'absence de contestation de la seconde décision, le recours en cassation ne peut être accueilli.

(RECOURS POUR) - JURIDICTIONS SPÉCIALES (APPELABILITÉ) - COUR DES COMPTES En général. Dans le cas où le juge comptable d'appel rejette le recours sur la base de deux raisons concurrentes - l'une d'inadmissibilité, pour l'absence de configuration de l'une des hypothèses visées à l'art. 172 du d.lgs. n. 174 de 2016 (code de la justice comptable) ou de préjudice financier ou de jugement de compte, et l'autre de rejet au fond, pour irrecevabilité des raisons invoquées à l'appui de la demande -, l'absence de contestation de cette dernière décision entraîne l'inadmissibilité du recours en cassation ex art. 111, alinéa 8, Const., ne pouvant être configurée une carence d'intérêt de la partie à sa proposition en raison de l'abandon préalable de la potestas iudicandi par la Cour des comptes, il s'agit toujours de la violation des limites internes de la juridiction, étrangère au périmètre du contrôle de légalité visé par ledit art. 111, alinéa 8, Const.

Les implications juridiques

Ce jugement met en évidence un aspect crucial de la justice comptable italienne : la nécessité de contester toutes les décisions qui peuvent influencer le résultat final de la procédure. En effet, le principe d'économie procédurale et le droit d'accès à la justice imposent une évaluation attentive des décisions que l'on souhaite contester. Si un jugement au fond est omis, cela entraîne automatiquement l'inadmissibilité du recours en cassation, comme le stipule l'art. 111 de la Constitution.

  • Importance de la double raison décisionnelle dans la décision de la Cour des comptes.
  • Obligation de contester toutes les décisions pour préserver le droit de recours.
  • Conséquences de la carence de potestas iudicandi et son influence sur la légitimité du recours.

Conclusions

En conclusion, l'Ordonnance n° 20107 de 2024 représente une étape importante dans la compréhension de la juridiction de la Cour des comptes et des modalités de contestation de ses décisions. Il est fondamental que les personnes impliquées dans des procédures comptables comprennent pleinement les implications des diverses décisions et l'importance d'une défense adéquate dans le processus. L'arrêt clarifie que le non-recours à une décision de rejet au fond peut conduire à l'impossibilité de former un recours en cassation, limitant ainsi les possibilités de protection des droits.

Cabinet d’Avocats Bianucci