L'arrêt de la Cour de Cassation n° 16295 de 2019 offre une réflexion importante sur la responsabilité civile des collectivités locales en ce qui concerne les dommages causés par des biens en garde. Dans ce cas, la Cour a abordé la question de la responsabilité de Rome Capitale concernant un accident de la route provoqué par un panneau publicitaire qui s'était détaché en raison d'une forte rafale de vent. La décision met en évidence les devoirs de vigilance et d'entretien qui incombent aux collectivités locales, soulignant que leur responsabilité ne peut être exclue simplement en confiant la gestion à des tiers.
S.C. avait cité en justice Rome Capitale pour obtenir l'indemnisation des dommages subis à cause d'un accident provoqué par un panneau publicitaire. Initialement, le Tribunal avait exclu la responsabilité de la collectivité locale, attribuant la faute exclusivement à Publigest Srl, l'entreprise qui gérait la publicité. Cependant, la Cour de Cassation a accueilli le recours de S.C., soulignant que l'administration ne peut se dégager de sa responsabilité pour omission de vigilance sur les biens en garde.
La responsabilité pour les dommages causés par des choses en garde est configurée par rapport à la cause concrète du dommage, la P.A. étant libérée de sa responsabilité seulement si elle prouve que l'événement a été déterminé par des raisons extérieures et éphémères.
La Cour a réaffirmé que la responsabilité civile des collectivités locales doit être évaluée en tenant compte non seulement des normes codifiées, mais aussi des dispositions secondaires qui régissent leurs devoirs de diligence. En particulier, l'article 2051 c.c. doit être appliqué également aux entités publiques, en référence à la nécessité de veiller à la sécurité des infrastructures.
La Cour a précisé que le recours à des privés ne libère pas la collectivité locale de sa responsabilité, soulignant que la Commune doit toujours garantir la sécurité de la circulation routière et intervenir en cas de situations dangereuses.
L'arrêt n° 16295/2019 représente un précédent important pour la jurisprudence italienne en matière de responsabilité civile des collectivités locales. Il souligne que la vigilance et l'entretien sont des obligations incontournables pour les administrations publiques, qui ne peuvent se soustraire à leurs responsabilités même en présence de contrats de gestion avec des tiers. Il est fondamental que les collectivités locales comprennent les implications de leurs choix de gestion et adoptent des mesures adéquates pour garantir la sécurité des citoyens.