Commentaire sur l'arrêt Cass. civ., Sez. III, Ord. n. 15244 de 2024 : responsabilité pour les dommages causés par des animaux errants

La récente ordonnance de la Cour de Cassation, n. 15244 du 31 mai 2024, offre d'importants éléments de réflexion sur la responsabilité civile en cas de dommages provoqués par des animaux errants. L'affaire analysée implique la Commune de Vitulano et l'Agence Sanitaire Locale (ASL) de B, mettant en évidence les complexités juridiques liées à la gestion de l'errance animale et la répartition des responsabilités entre les entités publiques.

L'affaire en question

A.A. et B.B. ont cité en justice l'ASL de B à la suite d'un accident de la route causé par un chien errant. Le conducteur, dans sa tentative d'éviter l'animal, a perdu le contrôle du véhicule, subissant de graves blessures et des dommages matériels. En première instance, le tribunal de Bénévent a attribué la responsabilité exclusivement à la Commune de Vitulano, qui a ensuite contesté la décision en soutenant la responsabilité de l'ASL sur la base de la loi régionale sur la prévention de l'errance animale.

La responsabilité civile pour les dommages causés par des chiens errants pèse exclusivement sur l'entité à laquelle les lois régionales attribuent la tâche de capture et de garde de ceux-ci.

Principes juridiques établis par la Cour

La Cour de Cassation, accueillant le recours principal de la Commune, a établi que la loi n. 16 de 2001 de la Région Campanie attribue clairement à l'ASL la responsabilité de la capture et de la garde des animaux errants. Par conséquent, la condamnation solidaire de la Commune et de l'ASL s'est révélée erronée, car il n'existait aucune conduite active ou omissive de la part de la Commune qui puisse justifier une telle responsabilité. Ce principe est en accord avec des précédents jurisprudentiels, comme l'arrêt Cass. n. 3737 de 2023, qui a clarifié l'exclusivité de la responsabilité de l'ASL dans des cas similaires.

  • Responsabilité civile exclusive de l'ASL pour les dommages causés par des animaux errants
  • Importance de la loi régionale sur la prévention de l'errance animale
  • Exclusion de la responsabilité solidaire de la Commune

Conclusions

L'arrêt n. 15244 de la Cour de Cassation représente un important éclaircissement sur la matière de la responsabilité civile pour les dommages causés par des animaux errants. Il souligne le principe selon lequel la responsabilité incombe à l'entité spécifiquement désignée par la loi pour la gestion de l'errance animale, en l'occurrence l'ASL. Il est fondamental que les institutions respectent ces principes pour garantir une gestion efficace et responsable du phénomène de l'errance animale, évitant la confusion et les conflits de compétence entre les entités publiques. La clarté normative et la correcte attribution des responsabilités sont essentielles pour protéger les droits des citoyens et garantir une indemnisation adéquate en cas de dommages.

Cabinet d’Avocats Bianucci