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Prescription et Responsabilité Civile : Analyse de l'Arrêt Cass. Civ., Sez. III, n. 19568 du 2023

L'arrêt n. 19568 du 10 juillet 2023 de la Cour de Cassation offre une réflexion importante sur la question de la prescription dans le contexte de la responsabilité civile, en particulier pour les dommages résultant de transfusions sanguines. Le cas spécifique implique A.A. et B.B., qui ont cherché à obtenir réparation pour la mort d'un proche causée par une infection à VHC transmise par transfusion sanguine. La décision de la Cour fournit des éléments significatifs pour comprendre les délais de prescription et les modalités d'accès à la réparation.

Le Cas et les Arguments des Parties

A.A. et B.B. ont cité en justice le Ministère de la Santé, soutenant que le décès du proche était survenu à cause d'une cirrhose hépatique résultant de transfusions réalisées en 1972. Cependant, le Ministère a soulevé la prescription du droit à réparation, affirmant que le délai de prescription était écoulé. Le Tribunal de Venise a rejeté la demande, confirmant la prescription acquise, décision ensuite confirmée par la Cour d'Appel de Venise.

La Cour de Cassation a réaffirmé l'importance d'identifier correctement le dies a quo de la prescription, établissant que le droit à réparation court à partir de la date du décès de la victime.

Les Motifs de Recours et la Décision de la Cour

Les requérants ont présenté trois motifs de recours, tous rejetés par la Cour de Cassation. En particulier, la Cour a affirmé que :

  • Le premier motif, concernant le défaut de motivation, a été jugé infondé, car l'arrêt contesté présentait un contenu motivationnel adéquat.
  • Le deuxième motif, relatif à la date de commencement de la prescription, a trouvé confirmation dans la jurisprudence établie, qui reconnaît dans la date du décès le dies a quo pour la réparation des dommages jure proprio.
  • Le troisième motif, qui évoquait l'acte de la commission médicale comme point de départ pour la prescription, a également été considéré comme infondé.

Implications de l'Arrêt et Considérations Finales

L'arrêt n. 19568 du 2023 représente un exemple clair de la manière dont la jurisprudence traite des questions cruciales concernant la responsabilité civile et la prescription. Il confirme que, en cas de dommages résultant de transfusions sanguines, le délai de prescription court à partir de la date du décès de la victime, rendant l'accès à la réparation plus complexe pour les proches. La décision de la Cour de Cassation souligne également l'importance d'avoir une claire compréhension de la cause du dommage, élément essentiel pour la validité des demandes de réparation.

Conclusions

En définitive, l'arrêt offre des pistes de réflexion importantes pour tous ceux qui se trouvent confrontés à des cas similaires. Il est fondamental que les victimes soient conscientes des délais de prescription et des implications légales liées à la responsabilité civile, afin de pouvoir agir rapidement et protéger adéquatement leurs droits.