L'arrêt de la Cour de Cassation n. 23918 de 2006 a représenté un point de référence important pour la responsabilité professionnelle dans le domaine de la santé. Cette affaire a impliqué un médecin, une maison de soin et une patiente qui a subi des dommages à la suite d'une intervention chirurgicale. L'arrêt a mis en lumière différents aspects concernant la responsabilité tant du médecin que de la structure de santé, soulignant le lien entre erreur de diagnostic et responsabilité contractuelle.
Le contexte de l'arrêt concerne la demande de réparation des dommages formulée par P.A., la patiente, à l'encontre du Dr. L.G. et de la Maison de Soin Villa Tiberia. La demanderesse se plaignait de dommages consécutifs à une intervention chirurgicale qui, selon ses dires, avait été effectuée avec négligence, entraînant de graves conséquences physiques et psychologiques. La Cour d'Appel de Rome, en partie réformant l'arrêt de première instance, a condamné la maison de soin et le médecin solidairement, reconnaissant la responsabilité pour le mauvais diagnostic et le défaut de surveillance post-opératoire.
La Cour a affirmé que la responsabilité de la maison de soin existe également pour les comportements d'un médecin non salarié, si ceux-ci ont été choisis par le patient et opèrent au sein de la structure.
La Cour a précisé que la responsabilité professionnelle est de nature contractuelle et que le médecin doit garantir un niveau de diligence adéquat. Dans ce cas, la violation des obligations professionnelles a été constatée à travers les expertises techniques, qui ont mis en évidence une erreur de diagnostic et une mauvaise gestion post-opératoire. La décision de la Cour de Cassation a confirmé que l'erreur de diagnostic survenue durant l'hospitalisation a généré une responsabilité solidaire entre le médecin et la maison de soin, établissant ainsi un principe de protection pour le patient.
Ce jugement a eu un impact significatif sur la jurisprudence en matière de responsabilité médicale. Certains points saillants incluent :
La Cour a réaffirmé que le dommage biologique et le dommage moral doivent être correctement évalués, en tenant compte de la spécificité du cas et des souffrances subies par la victime.
L'arrêt Cass. civ. n. 23918/2006 offre une réflexion importante sur la responsabilité dans le domaine de la santé. Il réaffirme le principe que la protection de la santé et des droits du patient doit être garantie par une vigilance et un professionnalisme adéquats de la part des opérateurs de santé. Les structures de santé doivent donc surveiller attentivement les activités des médecins qui y exercent, garantissant un niveau de soin adéquat.