La récente ordonnance de la Cour Suprême de Cassation, n. 5547 de 2024, offre d'importantes indications concernant l'évaluation du préjudice moral en cas d'accidents de la route. En particulier, la décision se concentre sur la question de la réparabilité autonome du préjudice moral par rapport au préjudice biologique, soutenant la nécessité d'une évaluation précise des souffrances subies par la victime.
Dans l'affaire examinée, A.A. avait obtenu une indemnisation de 13 000 euros pour préjudices biologiques résultant d'un accident de la route. Cependant, la Cour d'appel de Reggio Calabria avait exclu la réparabilité autonome du préjudice moral, se basant sur des orientations jurisprudentielles antérieures qui soulignent que le préjudice moral est une composante du préjudice biologique, évitant ainsi les duplications indemnitaires.
La Cour a affirmé que l'attribution simultanée de préjudice biologique et de préjudice moral entraînerait une duplication indemnitaire non autorisée.
La Cour a réaffirmé certains principes fondamentaux en matière d'indemnisation du préjudice. En particulier :
Dans ce contexte, la Cour a accueilli le premier moyen de recours d'A.A., estimant que le jugement précédent n'avait pas suffisamment évalué le préjudice moral de manière autonome, se contentant de nier sa réparabilité de manière a priori.
La décision de la Cassation représente un pas significatif pour la jurisprudence en matière de dommages liés aux accidents de la route. Elle souligne l'importance d'une évaluation concrète et rigoureuse des souffrances subies par la victime, demandant au juge de fond de considérer de manière détaillée les conséquences spécifiques du préjudice, évitant les généralisations ou les automatismes.
En conclusion, la Cour a renvoyé l'affaire à la Cour d'appel pour une nouvelle évaluation, soulignant la nécessité d'une approche plus attentive et personnalisée dans l'indemnisation des préjudices. Cette orientation pourrait avoir un impact significatif sur la protection des droits des victimes, garantissant une indemnisation plus équitable et adaptée aux souffrances réelles subies.