La décision n. 2 de 2020 de la Cour de Cassation représente une réflexion importante sur la question de la charge de la preuve dans le domaine du travail, en particulier en relation avec l'accident survenu à un chauffeur de camions. La Cour a confirmé la décision de la Cour d'appel de Milan, rejetant la demande de compensation formulée par la mère du travailleur décédé, soulignant que le rejet reposait sur des arguments solides concernant la responsabilité de l'employeur.
Le litige a pris naissance à la suite d'un accident mortel impliquant F. A., un chauffeur employé par la société Ritras s.r.l., qui a perdu la vie alors qu'il était au travail. La mère, C. L., a demandé une indemnisation pour le préjudice extracontractuel lié à la perte du lien parental, soutenant que la responsabilité incombait à la société pour ne pas avoir garanti des conditions de travail sûres.
Le refus de la preuve testimoniale a constitué un élément crucial dans la décision de la Cour.
Un aspect central de la décision concerne la question de la preuve testimoniale. La Cour a estimé que les chapitres de preuve présentés par la requérante étaient trop génériques et pas suffisamment spécifiques pour justifier leur admission. Ce point est fondamental, car il souligne l'importance d'une présentation claire et détaillée des preuves lors du jugement.
En particulier, la Cour a souligné que la témoignage de relato était inadéquate pour démontrer la responsabilité de l'employeur, car elle n'était pas suffisamment corroborée par des éléments objectifs. La jurisprudence a précisé que la preuve testimoniale doit toujours être accompagnée d'un cadre de référence précis et détaillé.
La Cour a également analysé la responsabilité de l'employeur en vertu de l'art. 2087 c.c., qui impose à l'entrepreneur d'adopter toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de ses employés. Cependant, la nécessité de prouver un lien de causalité direct entre les comportements omissifs de l'employeur et l'événement dommageable a été réaffirmée, ce qui n'a pas été considéré comme prouvé dans le cas spécifique.
La décision clarifie que, bien qu'il existe une obligation générale de protection, l'employeur est exonéré de responsabilité uniquement en cas de comportements anormaux et imprévisibles de la part du travailleur. Ce principe est fondamental pour comprendre les limites de la responsabilité de l'employeur dans des situations complexes.
En conclusion, la décision de la Cour de Cassation n. 2/2020 offre d'importants points de réflexion sur les dynamiques entre la responsabilité de l'employeur et la charge de la preuve dans le domaine du travail. La nécessité de présenter des preuves claires et détaillées est cruciale pour le bon résultat d'un procès, et la décision rappelle l'importance de la bonne organisation du travail pour garantir la sécurité des employés. Cette décision représente un avertissement pour les entreprises de surveiller constamment les conditions de travail et de garantir la sécurité de leurs employés pour éviter des événements tragiques comme celui survenu à F. A.