L'arrêt n° 34950 du 28 novembre 2022 de la Cour de Cassation offre d'importants éléments de réflexion sur la thématique de la reconnaissance de paternité et des obligations parentales. En particulier, l'affaire examinée concerne le recours d'A.A. contre l'arrêt de la Cour d'Appel de Bolzano, qui avait rejeté la demande de constatation de paternité à l'égard de B.B. et avait jugé les preuves présentées par le requérant insuffisantes.
Un des points cruciaux de l'arrêt concerne l'évaluation du témoignage de la mère du requérant, C.C. La Cour d'Appel avait considéré son témoignage comme insuffisant, en l'absence de confirmations supplémentaires. Cependant, la Cassation a accueilli le premier motif du recours, soulignant que la crédibilité du témoignage ne peut pas être exclue a priori simplement parce que le témoin est parent de la partie. Cet aspect est d'une importance fondamentale, car il met en évidence comment la preuve testimoniale, en particulier dans le domaine familial, doit être évaluée avec des critères de plus grande ouverture par rapport à ce qui a été fait par la Cour d'Appel.
La capacité à témoigner diffère de l'évaluation de la crédibilité du témoin, opérant chacune sur des plans différents.
La Cour de Cassation a réaffirmé que la prise de conscience de la parentalité peut être déduite d'indices univoques, comme le fait d'avoir eu une relation sexuelle non protégée pendant la période de conception. De plus, l'arrêt précise que la demande de réparation pour préjudice résultant de la violation des droits de l'enfant suppose l'existence de dolo ou de faute de la part du parent. La Cour a donc critiqué la décision de la Cour d'Appel de considérer certains éléments indices comme neutres, soulignant que chaque indice, bien qu'isolé puisse sembler insignifiant, peut acquérir une valeur probante lorsqu'il est considéré dans son ensemble avec les autres éléments.
En conclusion, l'arrêt n° 34950 du 2022 représente un important pas en avant dans la reconnaissance des droits des enfants et dans la responsabilité des parents. Il souligne la nécessité d'une approche plus flexible dans l'évaluation des preuves dans le domaine familial, reconnaissant la valeur des témoignages et des indices dans la construction de la vérité judiciaire. La Cassation, en accueillant les motifs du requérant, a ouvert la voie à une nouvelle évaluation par la Cour d'Appel, mettant l'accent sur la protection des droits des mineurs et sur l'importance d'une responsabilité parentale adéquate.