Le récent arrêt de la Cour Suprême de Cassation, n. 24878/2024, jette un nouveau regard sur les délicates thématiques liées à l'administration de soutien, un institut juridique conçu pour protéger ceux qui se trouvent dans une situation de fragilité. Dans ce cas, le requérant, A.A., s'est opposé à la nomination d'un administrateur de soutien, affirmant sa pleine capacité de comprendre et de vouloir. La Cour a accueilli le recours, soulignant l'importance du respect de l'autonomie et de la dignité de la personne concernée, un aspect fondamental à considérer dans de telles procédures.
Le cas examiné concernait A.A., qui contestait l'ouverture d'une administration de soutien ordonnée à la suite d'un recours de son fils. La Cour d'Appel de Venise avait initialement accueilli la demande, justifiant la mesure par des actes patrimoniaux présumés inappropriés et une condition de fragilité générale. Cependant, la Cassation a souligné que la mesure d'administration de soutien doit être appliquée avec prudence et seulement en présence d'un déficit de capacité avéré, comme le prévoit l'art. 404 c.c.
La mesure d'administration de soutien doit toujours être la moins invasive possible, respectant l'autonomie de la personne concernée.
Selon la législation en vigueur, l'administration de soutien est un outil flexible, conçu pour s'adapter aux besoins spécifiques du bénéficiaire. La Cour a réaffirmé que :
Ces principes sont essentiels pour garantir que la protection juridique ne se traduise pas par une violation des droits de l'individu. La Cour a également rappelé des précédents jurisprudentiels soulignant l'importance d'une évaluation précise de la situation personnelle et patrimoniale du bénéficiaire.
L'arrêt n. 24878/2024 de la Cassation représente un important pas en avant dans la protection des droits des personnes fragiles. Il réaffirme la nécessité d'une approche respectueuse de l'autonomie et de la dignité de la personne, soulignant que chaque mesure de protection doit être soigneusement réfléchie et justifiée. La Cour a donc accueilli le recours, annulant le décret d'ouverture de l'administration de soutien et renvoyant la question à la Cour d'Appel pour un nouvel examen. Il est fondamental que, à l'avenir, on continue de garantir que les mesures de protection soient toujours destinées à protéger effectivement les intérêts du bénéficiaire, sans compromettre sa liberté et son autodétermination.