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Soustraction de Mineurs : Analyse de l'Arrêt Cass. civ., Sez. I, n. 26382 de 2024

L'arrêt n. 26382 de 2024 de la Cour de Cassation représente un point de référence important en matière de soustraction internationale de mineurs. Dans ce cas, le Tribunal pour les Mineurs de Bari a rejeté la demande d'un père, A.A., de retour de ses enfants mineurs, emmenés en Italie par la mère, B.B., en violation d'un accord entre les parties. La décision a suscité un pourvoi en cassation, mettant en évidence la complexité des questions juridiques impliquées.

Le Contexte de l'Arrêt

La cause s'est développée suite à une demande présentée par le Procureur pour la restitution des mineurs, qui, selon le père, avaient été retenus illicitement en Italie. Les juges ont examiné si les éléments constitutifs de la soustraction internationale étaient réunis au sens de la Convention de La Haye de 1980. Ils ont d'abord vérifié que, bien que la mère ait exercé son droit de garde, le père n'avait pas effectivement exercé ses droits de garde lors de la période précédant le transfert.

L'arrêt a clarifié que le droit de garde doit être exercé de manière continue et non épisodique pour pouvoir invoquer l'illicéité du transfert d'un mineur.

Principes Fondamentaux de la Convention de La Haye

La Cour a rappelé certains principes fondamentaux de la Convention de La Haye, qui visent à protéger les mineurs des transferts illicites et à garantir leur retour dans le lieu de résidence habituelle. Parmi les points les plus significatifs :

  • Le transfert est considéré illicite lorsqu'il se fait en violation des droits de garde.
  • La résidence habituelle doit tenir compte de l'intégration sociale et familiale du mineur.
  • Le juge doit considérer si le parent demandeur a effectivement exercé les droits de garde au moment du transfert.

La Décision de la Cour de Cassation

La Cour a confirmé la décision du Tribunal pour les Mineurs, estimant que l'illicéité du transfert n'était pas prouvée. En effet, le père n'avait pas démontré qu'il exerçait concrètement les droits de garde et la résidence habituelle des mineurs avait été correctement identifiée en Italie, où ils avaient développé des liens familiaux et sociaux significatifs. La Cour a donc rejeté le pourvoi, soulignant que l'évaluation du risque pour la santé psychologique et physique des mineurs doit être rigoureuse et non basée sur des considérations générales.

Conclusions

En conclusion, l'arrêt n. 26382 de 2024 offre d'importantes pistes de réflexion pour tous ceux qui s'occupent de droit de la famille, en particulier dans des contextes internationaux. Il souligne la nécessité d'une analyse approfondie des droits de garde et de la résidence habituelle des mineurs, pour garantir leur protection dans le respect de la législation en vigueur. Il est fondamental que les parents comprennent que les décisions relatives aux enfants doivent toujours être prises dans l'intérêt suprême du mineur, comme établi par la législation internationale.