Le récent intervention des Sections Unies de la Cour de Cassation, avec l'ordonnance n. 13438 du 16 mai 2023, a abordé une question cruciale concernant la compétence juridictionnelle en matière de responsabilité parentale et de soustraction internationale de mineurs. La décision s'inscrit dans un contexte juridique complexe, où se croisent des réglementations nationales et internationales, et offre d'importants points de réflexion pour les opérateurs du droit et les familles impliquées dans de telles controverses.
La controverse a pris naissance d'une procédure engagée par B.B. devant le Tribunal pour Mineurs de Rome, qui a demandé d'évaluer sa responsabilité parentale sur la mineure D.D., actuellement résidente à l'étranger. En particulier, le père de la mineure soutenait que son droit de visite et d'information avait été violé, et que la mineure avait été soustraite sans son consentement. Cependant, le requérant A.A. a soulevé le défaut de juridiction du juge italien, en raison du fait que la mineure résidait de manière stable à l'étranger.
La Cour a établi que les autorités de l'État de résidence habituelle du mineur sont compétentes pour prendre des mesures de protection de sa personne et de ses biens.
Le jugement fait référence à la Convention de La Haye de 1996, ratifiée également par l'Italie, qui établit que la compétence juridictionnelle pour les questions relatives à la responsabilité parentale revient aux autorités de l'État où le mineur a sa résidence habituelle. La Cour a précisé que, dans le cas présent, D.D. résidait de manière stable à l'étranger depuis 2010, et par conséquent, le tribunal italien ne pouvait exercer sa juridiction.
La Cour de Cassation a déclaré le défaut de juridiction du juge italien, compensant les frais d'avocat pour l'ensemble du procès. Cette décision souligne l'importance d'une interprétation correcte des règles internationales et nationales en matière de responsabilité parentale, mettant en évidence que la juridiction ne peut être invoquée arbitrairement, mais doit toujours respecter le principe de la résidence habituelle du mineur.
L'arrêt n. 13438 de 2023 de la Cour de Cassation représente une référence importante pour les questions de compétence juridictionnelle en matière de responsabilité parentale et de soustraction de mineurs. Il réaffirme l'importance de la coopération internationale et du respect des règles, plaçant toujours au centre l'intérêt supérieur du mineur. Les avocats et les familles devront tenir compte de ces dispositions pour éviter les conflits juridictionnels et garantir le bien-être des mineurs impliqués.