Le récent arrêt de la Cour Constitutionnelle n° 143 de 2024 a soulevé d'importantes questions concernant la reconnaissance des identités de genre non binaires et la régulation des interventions médico-chirurgicales pour leur adaptation. En particulier, la Cour s'est prononcée sur l'article 1 de la loi du 14 avril 1982, n° 164 et sur l'article 31, alinéa 4, du décret législatif du 1er septembre 2011, n° 150, soulignant comment la législation actuelle ne répond pas adéquatement aux besoins des personnes qui ne s'identifient pas à un genre binaire.
Le Tribunal de Bolzano a soulevé des questions de légitimité constitutionnelle suite à la demande de L. N., une personne de sexe d'état civil féminin qui s'identifie à un genre non binaire. La loi en vigueur, en effet, ne prévoit pas la possibilité d'une rectification de l'attribution de sexe à un genre différent de ceux binaires, limitant ainsi la reconnaissance de l'identité de genre. La Cour a donc souligné comment le système normatif actuel peut porter atteinte aux droits fondamentaux à la santé, à l'identité personnelle et à la dignité.
L'impossibilité d'attribuer en rectification le genre non binaire porte atteinte à l'identité sociale de la personne, à sa santé en tant que bien-être psychophysique et au respect de sa vie privée et familiale.
La Cour a déclaré l'illégitimité de l'article 31, alinéa 4, du d.lgs. n° 150 de 2011, qui prévoyait l'autorisation du tribunal pour les interventions d'adaptation des caractères sexuels. Cette prescription, selon la Cour, s'avère déraisonnable car elle ne prend pas en compte l'autodétermination et les besoins sanitaires du patient. Il est apparu que l'autorisation judiciaire n'est pas nécessaire lorsque les modifications des caractères sexuels ont déjà été effectuées et jugées suffisantes pour la rectification.
L'arrêt n° 143 de 2024 représente un pas significatif vers la reconnaissance des identités non binaires et la protection des droits des personnes transsexuelles. Il souligne l'importance d'une mise à jour normative qui puisse répondre adéquatement aux besoins d'une société en évolution. Il est fondamental que le législateur prenne en considération ces demandes pour garantir un système juridique plus inclusif et respectueux de la dignité de chaque individu.