L'arrêt n° 23731 de 2024 de la Cour de cassation a soulevé des questions fondamentales concernant la protection des mineurs étrangers non accompagnés (MEN) et le rôle des autorités consulaires dans le système juridique italien. Dans cet article, nous analyserons les points saillants de la décision et les implications pour la protection des mineurs.
La controverse a pris naissance dans une procédure engagée devant le Tribunal pour mineurs de Catane, où il s'agissait de la situation d'un mineur ukrainien, C.C., initialement considéré comme un MEN. La décision du Tribunal, qui a déclaré irrecevable la participation du Consul général ukrainien pour la nomination d'un tuteur international, a mis en lumière les complexités de la législation en vigueur et des conventions internationales.
En matière de procédures d'adoption de mesures de protection à l'égard des mineurs étrangers non accompagnés, le Consul de l'État d'origine du mineur exerce une fonction consulaire prévue par la Convention de Vienne de 1963.
La Cour a accueilli les deux premiers moyens de recours du Consul, affirmant que l'intervention du Consul général n'avait pas modifié la nature de la procédure, et que sa légitimité était conforme aux fonctions qui lui étaient attribuées par la Convention de Vienne. Ces dispositions soulignent l'importance de la coopération entre États pour garantir la protection des mineurs. De plus, la Cour a précisé que les mesures de protection adoptées par un État contractant doivent être reconnues automatiquement par les autres États membres, comme le stipule l'art. 23 de la Convention de La Haye de 1996.
Cette ordonnance représente un pas significatif dans la définition des responsabilités des autorités consulaires et dans la protection des mineurs étrangers. La décision souligne la nécessité de garantir que les mineurs non accompagnés ne soient pas considérés comme tels s'il existe déjà des mesures de protection en cours par les autorités compétentes de leur pays d'origine.