Soustraction d'Enfants : Commentaire sur l'Arrêt Cass. Civ. n. 14792 de 2014

L'arrêt n° 14792 de 2014 de la Cour de Cassation traite d'un sujet très délicat : la soustraction d'enfants et le respect de l'autorité parentale dans des contextes internationaux. Dans ce cas, le Tribunal pour enfants des Marches a accepté la demande de rapatriement d'un enfant en Grèce, après que le père, D.Y., avait amené l'enfant en Italie sans le consentement de la mère, L.E.E.

Faits de l'Affaire

L'affaire commence par un transfert de la famille en Grèce, suivi d'un voyage en Italie pour rendre visite aux grands-parents paternels. Cependant, le père a ensuite décidé de retenir l'enfant en Italie, violant les accords initiaux. Le Tribunal a donc établi que la résidence habituelle de l'enfant était en Grèce et a ordonné son retour, soulignant l'absence de consentement maternel pour le transfert définitif.

La Cour a souligné que la garde de l'enfant, avant le voyage en Italie, était exercée conjointement par les parents et que toute modification nécessitait le consentement des deux.

Principes Juridiques Sous-Jacents

La décision de la Cour repose sur la Convention de La Haye de 1980, qui vise à protéger les enfants contre les soustractions illicites. En particulier, la Cour a réaffirmé que le retour de l'enfant doit se faire dans le respect de sa résidence habituelle, qui est définie comme le lieu où l'enfant a le centre de ses liens affectifs. Ce principe est essentiel pour garantir la stabilité et la continuité dans la vie de l'enfant.

  • La résidence habituelle doit être établie sur la base de critères objectifs, tels que la durée du séjour et la présence d'un environnement familial.
  • Le consentement des deux parents est fondamental pour tout transfert de l'enfant.
  • Les conditions de vie en cas de retour ne peuvent être évaluées que si elles atteignent un degré de danger physique ou psychique pour l'enfant.

Conclusions

L'arrêt n° 14792 de 2014 offre d'importantes pistes de réflexion pour les avocats et les familles impliquées dans des situations de soustraction internationale d'enfants. Il est crucial que les parents respectent les accords de garde et que tout transfert soit toujours accompagné du consentement mutuel. La protection des droits des enfants doit rester au centre de chaque décision, comme le rappelle la Cour.

Cabinet d’Avocats Bianucci