La récente ordonnance de la Cour de Cassation, n° 25055 du 18 septembre 2024, représente une importante occasion de réflexion sur les modalités de calcul de la pension alimentaire et de maintien. Le jugement, qui implique A.A. et B.B., met en lumière certains aspects critiques concernant l'évaluation du niveau de vie durant la cohabitation et les conséquences des nouvelles relations affectives post-séparation.
La Cour a accueilli les motifs de recours d'A.A., soulignant que l'évaluation du niveau de vie ne peut se limiter à considérer uniquement les revenus apparus après la séparation. En effet, l'art. 156 c.c. établit clairement que le juge doit prendre en compte le niveau de vie dont a bénéficié le couple durant la cohabitation. Voici les points saillants du jugement :
La jurisprudence est consolidée en considérant que le juge de fond, pour quantifier la pension alimentaire, doit établir le niveau de vie dont le couple a bénéficié durant la cohabitation.
Un aspect crucial abordé par la Cour concerne la possibilité de révocation de la pension alimentaire en cas de nouvelle cohabitation du conjoint bénéficiaire. La Cour a précisé que la simple cohabitation n'est plus le seul préalable pour exclure la contribution économique ; il suffit de prouver un projet de vie commun, même en l'absence de cohabitation. Cela implique que :
En conclusion, l'ordonnance n° 25055 de 2024 représente un guide important pour les questions liées à la pension alimentaire en cas de divorce et au maintien. La Cour de Cassation a réaffirmé la nécessité d'une analyse approfondie du niveau de vie durant la cohabitation et des conditions de vie modifiées post-séparation. Cette approche garantit une plus grande équité dans les décisions, respectant les besoins économiques des deux conjoints et des enfants impliqués.