Le 27 octobre 2023, la Cour de Cassation a rendu un arrêt significatif concernant la révision des conditions de divorce, en particulier l'attribution de la maison conjugale et la pension alimentaire. Cette ordonnance représente un important précédent juridique, clarifiant plusieurs aspects liés à la modification des conditions patrimoniales post-divorce.
Dans ce cas, A.A. a demandé la révocation de l'attribution de la maison conjugale à B.B., soutenant que leurs deux enfants majeurs ne vivaient plus avec leur mère. La Cour d'appel, accueillant le recours de B.B., a établi que la pension alimentaire devait être augmentée de 800 à 1 200 euros par mois. Cela a soulevé la question de savoir si la révocation de l'attribution pouvait être considérée comme une circonstance significative.
En matière de révision des conditions de divorce, constitue une circonstance évaluabile la révocation de l'attribution de la maison familiale de propriété exclusive de l'autre ex-conjoint.
La Cour a réaffirmé que la révocation de l'attribution de la maison conjugale a des répercussions économiques non négligeables. En effet, cette révocation peut entraîner une amélioration des conditions économiques du conjoint propriétaire, qui peut désormais disposer du bien à sa guise. Ce concept a été confirmé par des précédents jurisprudentiels, soulignant l'importance de considérer la situation patrimoniale actuelle des conjoints.
L'arrêt de la Cour de Cassation offre des pistes de réflexion importantes pour ceux qui se trouvent confrontés à des situations similaires. Il met en évidence comment les décisions relatives à l'attribution de la maison familiale et à la pension alimentaire ne sont pas statiques, mais peuvent et doivent être révisées à la lumière des changements dans les circonstances économiques. Il est fondamental que les conjoints, lors du divorce, considèrent non seulement les conditions actuelles, mais aussi les évolutions futures possibles de leurs situations économiques.