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Réflexions sur l'arrêt Cass. pén. n. 37796 de 2020 : La Corruption et les Peines Accessoires

L'arrêt de la Cour de Cassation n° 37796 du 30 décembre 2020 représente un moment important de réflexion sur la réglementation des peines accessoires, en particulier en ce qui concerne l'interdiction perpétuelle des fonctions publiques. La question centrale concerne la compatibilité de cette mesure avec les principes de proportionnalité et d'individualisation de la peine, consacrés par les articles 3 et 27 de la Constitution italienne.

Le Contexte de l'Arrêt

La Cour a examiné le recours présenté par R.A., un fonctionnaire condamné pour corruption. L'arrêt du Tribunal de Brescia, qui appliquait la peine d'interdiction perpétuelle, a été contesté pour violation de la loi. Les avocats de la défense ont soutenu que l'art. 317-bis c.p., qui prévoit l'application automatique de cette peine en cas de condamnation à une peine supérieure à trois ans, est manifestement déraisonnable et en contradiction avec les principes constitutionnels.

La rigidité de l'appareil sanctionnateur et son indifférence aux caractéristiques structurelles du traitement punitif définies dans la Constitution sont amplifiées par la nature perpétuelle de la peine accessoire prévue par l'art. 317-bis c.p.

Les Implications de l'Arrêt

La Cour a souligné que l'application automatique de l'interdiction perpétuelle ne permet pas de calibrer la sanction en fonction de la gravité de l'infraction commise. En effet, la norme ne distingue pas entre des comportements de gravité différente qui pourraient entrer dans le même article de loi. Cette rigidité pourrait s'avérer disproportionnée, en particulier dans des cas de moindre désvalue.

Il est important de noter que la Cour a rappelé plusieurs arrêts de la Cour Constitutionnelle qui soulignent l'importance d'un système sanctionnateur flexible et proportionné. La peine accessoire, par nature, doit être modulée en fonction de la gravité de l'acte et de la personnalité du condamné.

  • La rigidité de la peine accessoire perpétuelle n'est pas compatible avec le principe de rééducation du délinquant.
  • Les sanctions doivent être personnalisées et non appliquées de manière automatique.
  • La question de légitimité soulevée par la Cour pourrait conduire à une révision de la réglementation actuelle.

Conclusions

L'arrêt n° 37796 de 2020 de la Cassation soulève des questions cruciales sur l'équilibre entre la nécessité de garantir l'intégrité publique et le respect des droits fondamentaux des condamnés. La question de légitimité constitutionnelle concernant l'art. 317-bis c.p. est un pas important vers la reconnaissance de la nécessité d'un traitement sanctionnateur plus humain et juste, conformément aux principes de proportionnalité et d'individualisation prévus par notre Constitution.