Cass. civ., Sez. III, Ord., n. 36504 del 2023 : Charge de la preuve dans l'indemnisation des dommages dus à une transfusion sanguine

L'ordonnance de la Cour de Cassation n° 36504 de 2023 offre une réflexion significative sur la charge de la preuve en matière d'indemnisation des dommages dus à une transfusion sanguine. La Cour, en réponse à un recours présenté par les proches d'un patient décédé en raison de complications liées à des transfusions infectées, a souligné l'importance de la documentation médicale et du lien de causalité entre les transfusions et la pathologie diagnostiquée. Cet article analyse les implications de cette décision, fournissant un cadre plus clair sur le sujet.

Le cas soumis à la Cour de Cassation

Le cas concerne D.D., atteint de thalassémie majeure, qui, en raison de transfusions infectées, a développé une grave hépatopathie qui a conduit à sa mort. Les proches ont tenté d'obtenir une indemnisation du Ministère de la Santé, mais leurs demandes ont été rejetées par les tribunaux inférieurs pour manque de preuve du lien de causalité. La Cour d'Appel de Catane a confirmé cette décision, niant la valeur probante de documents cruciaux.

La Cour a réaffirmé que le juge doit toujours motiver adéquatement la décision adoptée sur une question technique pertinente pour la définition de la cause.

Principes juridiques en jeu

La Cour a rappelé des principes fondamentaux en matière de preuve, en particulier le principe de correspondance entre ce qui est demandé et ce qui est prononcé, ainsi que celui de la disponibilité de la preuve. Les requérants soutenaient que le Ministère n'avait jamais contesté l'existence du lien de causalité entre les transfusions et la pathologie, un point qui, selon la jurisprudence, ne nécessiterait pas de preuve supplémentaire.

  • Principe de correspondance entre ce qui est demandé et ce qui est prononcé.
  • Principe de la disponibilité de la preuve.
  • Principe de proximité de la preuve.

Conclusions et perspectives futures

La décision de la Cour de Cassation représente un important pas en avant dans la protection des droits des citoyens dans des situations de ce type. En accueillant le recours et en renvoyant l'affaire à la Cour d'Appel de Catane, la Cassation a souligné l'obligation pour le juge de considérer adéquatement la documentation produite et de justifier le non-acceptation des expertises techniques. Cela pourrait ouvrir la voie à une meilleure protection des droits des victimes de dommages résultant de transfusions infectées et, plus généralement, à une réflexion plus large sur la charge de la preuve en matière civile.

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