L'arrêt n° 7553 de 2012 de la Cour de cassation représente une importante décision en matière de responsabilité civile et de prescription des droits à réparation des dommages, en particulier dans le contexte des infections contractées suite à des transfusions de sang infecté. Cette décision offre des pistes de réflexion utiles sur l'action du Ministère de la Santé et sur les délais pour la demande d'indemnisation par les victimes.
Dans le cas présent, D.C.M. et D.B.N. avaient poursuivi le Ministère de la Santé pour obtenir la réparation des dommages résultant de l'infection par le VIH contractée par un mineur hémophile suite à une transfusion de sang infecté en 1987. La Cour d'appel de Rome avait initialement rejeté l'appel du Ministère, soulignant sa responsabilité dans la surveillance de la sécurité du sang. Cependant, le Ministère a contesté cette décision, portant l'affaire devant la Cour de cassation.
La responsabilité du Ministère de la Santé pour les dommages résultant d'infections par les virus HBV, HIV et HCV contractées par des sujets transfusés est de nature extracontractuelle.
Parmi les motifs de recours du Ministère, la question de la prescription se distinguait, qui selon le requérant devait être de cinq ans pour les dommages demandés iure hereditatis et de dix ans pour ceux iure proprio. La Cour de cassation a accueilli le troisième motif de recours, établissant que la prescription pour les dommages demandés iure hereditatis est effectivement de cinq ans. Cette décision repose sur la considération que les deux types de dommages découlent d'un unique fait illicite, à savoir l'administration de sang infecté.
L'arrêt n° 7553 de 2012 offre un important éclaircissement sur la matière de la responsabilité civile en matière de santé, soulignant l'obligation du Ministère de la Santé de garantir la sécurité des transfusions et les délais spécifiques pour la présentation des demandes de réparation. Les victimes d'infections contractées suite à des transfusions doivent être conscientes de leurs droits et des modalités de demande d'indemnisation, en tenant compte des implications de cette décision pour les cas futurs.