Prescription pénale : une analyse de l'arrêt n° 36475 de 2024

L'arrêt n° 36475 du 1er octobre 2024 de la Cour de Cassation représente un pas important vers la compréhension de la prescription pénale, en particulier pour les infractions fiscales. La Cour a annulé l'arrêt de la Cour d'appel d'Ancône, confirmant l'extinction de l'infraction pour prescription acquise. Cet article vise à analyser les points saillants de la décision, fournissant une interprétation claire des implications juridiques.

Le cas de A.A. et la condamnation pour infractions fiscales

A.A. avait été condamné pour l'infraction prévue à l'art. 11 du D.Lgs. n° 74 de 2000, pour avoir simulé la vente d'un bien immobilier afin de soustraire des biens au paiement des impôts. La Cour d'appel avait confirmé la condamnation, mais le pourvoi en Cassation a mis en lumière la question de la prescription de l'infraction.

La Cour de Cassation a établi qu'au moment de l'arrêt contesté, l'infraction reprochée était prescrite, annulant l'arrêt sans renvoi.

La prescription et sa signification

Selon le Code pénal italien, la prescription est un institut juridique qui détermine l'extinction d'une infraction après un certain délai, en l'absence d'actes interruptifs. Dans le cas examiné, les juges ont calculé le délai de prescription en fonction de la récidive de l'accusé, établissant que l'infraction était déjà éteinte à la date de l'arrêt d'appel.

  • Le délai ordinaire de prescription pour les infractions fiscales est de 6 ans.
  • En cas de récidive, le délai peut être prolongé jusqu'à 9 ans.
  • La prescription s'applique également en l'absence de contestations de la part du Procureur.

Les conséquences de la décision

La décision de la Cour de Cassation a entraîné l'annulation de la condamnation et la révocation de la confiscation du bien immobilier, soulignant l'importance de respecter les délais de prescription. La Cour a précisé que la confiscation pour équivalent, c'est-à-dire la confiscation de biens d'une valeur correspondant au profit illicite, ne peut pas être appliquée rétroactivement à des faits commis avant l'entrée en vigueur des normes qui la réglementent.

Conclusions

L'arrêt n° 36475 de 2024 représente un important éclaircissement sur la question de la prescription des infractions fiscales et sur l'application des mesures de confiscation. Il met en lumière la nécessité d'une gestion correcte des délais de prescription et souligne les défis juridiques qui peuvent surgir en matière fiscale. Pour les praticiens du droit, il est fondamental de tenir compte de ces évolutions jurisprudentielles pour fournir une consultation adéquate à leurs clients.

Cabinet d’Avocats Bianucci