La responsabilité civile du gestionnaire d'une piste de motocross fait l'objet d'un débat juridique, surtout en cas d'accident. La récente ordonnance n° 17942 du 28 juin 2024 de la Cour de cassation offre des pistes intéressantes pour comprendre la réglementation en vigueur en matière de responsabilité pour les choses en garde, en particulier au sens de l'art. 2051 du Code civil.
Dans le cas examiné, M. (M. A.) a intenté une action en justice contre A. (D. C.), alléguant la responsabilité de cette dernière pour un accident survenu lors d'un événement sportif sur une piste de motocross. La Cour d'appel de Venise avait précédemment exclu la responsabilité du gestionnaire, affirmant que le demandeur n'avait pas réussi à prouver l'existence d'un danger "atypique" sur la piste, qui aurait causé sa chute.
En général. En cas d'accident sur une piste de motocross, l'étiologie requise par l'art. 2051 c.c. en relation avec la garde incombant au gestionnaire du circuit et sa responsabilité connexe, doit être paramétrée par rapport à un danger "atypique", non facilement évitable même par un pilote suffisamment expérimenté, tout autre événement imputable au danger "normal" ou "typique" lié à ce sport motorisé restant relégué dans la causalité ordinaire. (Dans le cas d'espèce, la S.C. a confirmé la décision de fond qui avait exclu la responsabilité du gardien, le demandeur n'ayant pas prouvé que sa chute était survenue en raison de la présence, sur la piste, d'un danger "atypique", c'est-à-dire d'un obstacle difficilement visible et, par conséquent, non facilement évitable même par un motocycliste diligent).
Cette maxime met en évidence un principe fondamental du droit civil italien : la responsabilité du gardien ne s'active qu'en présence de dangers qui ne peuvent être évités même par un sujet expérimenté. La Cour a réaffirmé que le gestionnaire d'une piste de motocross ne peut être tenu responsable d'événements qui relèvent de la normalité du risque sportif.
L'arrêt offre une distinction claire entre :
Cette distinction est cruciale pour comprendre les responsabilités dans le domaine sportif et, plus généralement, pour la garde de biens et d'espaces de jeu. La Cour a précisé qu'il est nécessaire de prouver l'existence d'un danger atypique pour pouvoir invoquer la responsabilité du gardien.
En conclusion, l'arrêt n° 17942 de 2024 représente une clarification importante en matière de responsabilité civile liée à l'activité sportive. La Cour de cassation a souligné que la responsabilité du gestionnaire d'une piste de motocross est limitée aux situations où des dangers atypiques sont mis en évidence, excluant ainsi la responsabilité pour les accidents imputables aux risques normaux et typiques du motocross. Cette orientation jurisprudentielle offre une plus grande protection aux gestionnaires d'installations sportives, en définissant un cadre de responsabilité plus clair et prévisible.