L'arrêt n° 9716 du 10 avril 2024, rendu par le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), offre des éclaircissements importants sur la discipline de la responsabilité des magistrats en relation avec l'action pénale et la procédure disciplinaire. En particulier, la décision se concentre sur la suspension des délais de la procédure disciplinaire, établissant clairement les exigences nécessaires à une telle suspension.
La norme de référence est représentée par l'article 15, paragraphe 8, du décret législatif n° 109 de 2006, qui prévoit que les délais de la procédure disciplinaire sont suspendus en cas d'exercice de l'action pénale. Cependant, l'arrêt précise que cette suspension n'est pas automatique, mais nécessite une décision explicite de la Section disciplinaire du CSM.
ayant une nature déclarative et des effets rétroactifs à la date d'exercice de l'action pénale – qui présuppose, comme fondement commun des deux procédures, la subsistance du « même fait ».
Cette maxime est cruciale pour comprendre la signification de l'arrêt. Elle souligne que la suspension des délais doit non seulement être formellement adoptée, mais doit également faire référence à un fait commun qui est à la base de l'action pénale comme de la procédure disciplinaire. En d'autres termes, sans la démonstration de la subsistance du « même fait », la suspension ne peut être considérée comme valide.
Les implications de cet arrêt sont significatives pour les magistrats et pour le système judiciaire dans son ensemble. Parmi les principales considérations émergeant de l'arrêt, nous pouvons souligner :
Ces aspects influencent non seulement la conduite des magistrats, mais aussi la confiance du public dans le système judiciaire.
En résumé, l'arrêt n° 9716 de 2024 représente une étape importante dans la réglementation de la responsabilité disciplinaire des magistrats. Il clarifie que la suspension des délais de la procédure disciplinaire pour action pénale est subordonnée à une décision du CSM et à la subsistance du même fait. Cette approche vise à garantir une plus grande cohérence et transparence dans les procédures, protégeant ainsi à la fois les droits des magistrats et l'intégrité du système judiciaire dans son ensemble.