L'arrêt n° 33091 du 14 juin 2024, rendu par la Cour de cassation, aborde un sujet crucial en droit pénal : la confiscation par équivalent des biens futurs. En particulier, la Cour a statué que cette confiscation ne peut concerner les biens qu'un condamné acquiert après que la décision est devenue définitive. Cette décision s'inscrit dans un contexte juridique en constante évolution et offre des pistes de réflexion sur la manière dont les mesures sanctionnatrices patrimoniales sont gérées.
La confiscation par équivalent est une mesure sanctionnatrice prévue par le code pénal italien, qui s'applique lorsqu'il n'est pas possible de confisquer directement les biens issus d'activités illicites. Cet instrument juridique vise à frapper le patrimoine du condamné, dissuadant ainsi les comportements illicites. L'article 240 du code pénal et l'article 321 du nouveau code de procédure pénale régissent les modalités d'application de cette mesure.
Confiscation par équivalent des biens futurs - Exclusion - Raisons. La confiscation par équivalent, compte tenu de sa nature sanctionnatrice, ne peut concerner les biens parvenus à la disposition du condamné après l'irrévocabilité de la décision. (La Cour a également souligné la différence avec la saisie conservatoire aux fins de confiscation par équivalent qui, tout en ayant la même nature sanctionnatrice, peut porter sur des biens futurs, étant une mesure cautélaire visant à permettre à la confiscation d'opérer).
Cette maxime met en évidence un principe fondamental : la confiscation par équivalent doit se limiter aux biens qui étaient déjà à la disposition du condamné au moment de l'irrévocabilité de la décision. Cela signifie que les biens acquis ultérieurement ne peuvent être confisqués, protégeant ainsi le droit de propriété et garantissant un équilibre entre les exigences sanctionnatrices et les droits individuels.
La décision de la Cour de cassation a plusieurs implications pratiques :
En conclusion, l'arrêt n° 33091 de 2024 représente une avancée importante dans la définition des limites de la confiscation par équivalent dans notre système juridique. Il ne se contente pas de clarifier le champ d'application de cette mesure, mais réaffirme également les principes fondamentaux de protection des droits individuels. Il sera intéressant d'observer comment cette décision influencera les futurs cas juridiques et les pratiques de gestion des mesures sanctionnatrices en Italie.