La récente ordonnance de la Cour de cassation (n° 22294/2024) offre des clarifications importantes en matière de séparation des époux, notamment en ce qui concerne les comportements violents. La Cour a confirmé qu'un seul épisode de violence peut suffire à fonder l'imputation de la séparation à l'encontre du conjoint violent. Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une affaire impliquant A.A. et B.B., où les comportements maltraitants de A.A. ont joué un rôle déterminant dans l'irréversibilité de la crise conjugale.
Dans le cas présent, la Cour d'appel d'Ancône avait réformé le jugement de première instance, imputant la séparation à A.A. pour les violences perpétrées à l'encontre de son épouse B.B. La décision repose sur un riche ensemble de preuves, comprenant des témoignages et des certificats médicaux. La Cour a établi que les violences constituaient une violation grave des devoirs conjugaux, justifiant l'imputation de la séparation et une pension alimentaire au profit de l'épouse.
Les comportements violents et maltraitants du mari ont été considérés comme la cause déclenchante de l'irréversibilité de la crise conjugale.
La Cour s'est référée à des principes juridiques établis, affirmant que la violence physique constitue une violation si grave des devoirs découlant du mariage qu'elle justifie l'imputation de la séparation. Il a été souligné que la violence, même si elle survient en un seul épisode, est suffisante pour compromettre irrémédiablement l'équilibre relationnel du couple. Cette orientation est étayée par des arrêts antérieurs de la Cour de cassation, notamment Cass. 817/2011 et Cass. 433/2016, qui ont établi que la violence domestique est un facteur de grave intolérance de la vie conjugale.
L'arrêt en question a un impact significatif sur les dynamiques du droit de la famille, en particulier en ce qui concerne :
En conclusion, l'ordonnance de la Cour de cassation représente une avancée importante dans la protection des droits des victimes de violence domestique. Elle réaffirme la nécessité d'une réponse juridique sévère face aux comportements violents, soulignant que de tels actes compromettent non seulement la sécurité et le bien-être de l'individu, mais altèrent également l'équilibre des relations familiales. Les professionnels du droit et les institutions doivent être attentifs à ces dynamiques, en promouvant une culture de respect et de dignité au sein du mariage.