L'arrêt n° 37751, déposé le 15 octobre 2024, représente une décision importante de la Cour de cassation en matière de responsabilité pénale des entités, conformément au décret législatif n° 231 de 2001. Dans cet article, nous analyserons les points clés de l'arrêt, en accordant une attention particulière au concept d'anormalité de la mise en examen forcée et aux implications pour les sociétés impliquées dans des procédures pénales.
Le décret législatif n° 231 de 2001 a introduit dans notre système juridique la responsabilité pénale des personnes morales, établissant qu'une entité peut être tenue responsable pour des infractions commises dans son intérêt ou à son avantage. Cependant, la loi prévoit que, si le procureur demande le classement sans suite d'un suspect, et que cela se produit également pour l'entité, la mise en examen forcée ne peut être ordonnée.
Responsabilité pénale des entités - Demande de classement sans suite présentée à l'encontre du suspect - Décision de classement sans suite rendue par le procureur à l'encontre de l'entité en vertu de l'art. 58 du décret législatif n° 231 de 2001 - Ordonnance de mise en examen forcée rendue également à l'encontre de l'entité - Caractère anormal - Existence - Raisons. En matière de responsabilité pénale des entités, est anormal, en tant qu'expression d'un pouvoir légitime mais exercé hors des cas prévus par la loi, la décision par laquelle le juge des enquêtes préliminaires, face à une demande de classement sans suite présentée à l'encontre du suspect par le procureur, qui a également classé sans suite de manière autonome, en vertu de l'art. 58 du décret législatif du 8 juin 2001, n° 231, la procédure relative à la responsabilité administrative de l'entité, ordonne la mise en examen forcée, tant à l'égard du suspect que de l'entité. (En application du principe, la Cour a annulé sans renvoi l'ordonnance par laquelle le juge, suite à l'opposition de la partie lésée, avait ordonné la formulation de l'accusation tant à l'égard des personnes physiques qu'à l'égard de l'entité, limitativement à cette dernière).
La Cour a établi que la mise en examen forcée à l'encontre d'une entité, en présence d'une demande de classement sans suite, doit être considérée comme anormale. Ce principe est fondamental car il réaffirme qu'en cas de classement sans suite, il n'y a pas de place pour une accusation pouvant retomber sur l'entité si les procédures correctes n'ont pas été respectées. Cette décision vise à garantir un juste équilibre entre les exigences de justice et la protection des entités contre les procédures pénales infondées.
L'arrêt n° 37751 de 2024 offre une réflexion importante sur la responsabilité pénale des entités et les modalités de mise en examen. Il souligne la nécessité d'un respect rigoureux des procédures légales et d'une interprétation correcte des normes en vigueur. Les entreprises doivent accorder une attention particulière à ces dynamiques, car la responsabilité pénale est un sujet de plus en plus pertinent dans le contexte juridique actuel. Il est essentiel que les entités se dotent de modèles organisationnels adéquats, afin de prévenir les comportements illicites et de se protéger d'éventuelles conséquences juridiques.