Le système pénal italien vise non seulement à sanctionner, mais aussi à favoriser la réinsertion sociale des condamnés. Les mesures alternatives à la détention sont un outil essentiel dans cette direction, permettant de purger la peine dans un contexte moins pénible et plus axé sur le rétablissement. Parmi celles-ci, la confiance en épreuve au service social revêt une importance primordiale. Cependant, son octroi est subordonné à des conditions précises, notamment la disponibilité d'un domicile approprié. Sur ce point, la Cour de cassation, par son récent arrêt n° 17252 déposé le 07/05/2025, a apporté un éclaircissement important, abordant la question de l'aptitude d'un domicile occupé abusivement.
L'ordonnance pénitentiaire (Loi n° 354/1975) promeut des mesures alternatives à la détention pour favoriser la rééducation et réduire le recours à la prison. La confiance en épreuve au service social (Art. 47 Ord. Pen.) permet au condamné de purger sa peine hors de prison, sous supervision. Ce « projet de réinsertion » nécessite un environnement stable et contrôlable, essentiel au respect des prescriptions et à la collaboration avec les intervenants, facteurs clés du succès du parcours.
La Cour de cassation, par l'arrêt n° 17252 de 2025, dans le cas de l'accusé E. A. F., a confirmé le rejet du Tribunal de surveillance de Caltanissetta, réaffirmant que le domicile est crucial pour la réussite du projet éducatif et pour l'exercice des contrôles. La maxime clarifie :
La confiance en épreuve au service social présuppose la disponibilité, de la part du condamné, d'un domicile approprié à la réalisation des interventions et des contrôles fonctionnels à la mise en œuvre du projet de réinsertion, de sorte que la mesure ne peut être accordée à celui qui indique comme domicile un bien occupé abusivement.
Cette affirmation souligne comment le choix du domicile doit répondre à des critères de légalité et de fonctionnalité, représentant pour E. A. F. un obstacle insurmontable.
La décision de la Cour de cassation repose sur des raisons de système et d'ordre public. L'aptitude du domicile est une condition substantielle pour le succès éducatif. Un bien occupé abusivement présente plusieurs difficultés :
L'Art. 47 Ord. Pen. et l'Art. 284 alinéa 1 c.p.p. exigent implicitement un domicile légalement légitime et stable.
L'arrêt n° 17252/2025 de la Cour de cassation réaffirme que la légalité et la stabilité du domicile sont des exigences indispensables pour la confiance en épreuve. Cette décision garantit le sérieux et l'efficacité du parcours éducatif, en assurant que le condamné soit inséré dans un contexte qui favorise sa réinsertion sociale, dans le respect des lois. Pour les condamnés et les avocats, le choix du domicile est déterminant. Notre Cabinet d'Avocats offre une assistance spécialisée en droit pénitentiaire et en mesures alternatives.