L'arrêt n° 2034 du 28 janvier 2025 représente une étape importante dans la jurisprudence relative au transport aérien international, établissant des orientations significatives sur l'indemnisation des passagers en cas de retards. En particulier, cette décision de la Cour de cassation italienne se penche sur la distinction entre le dommage in re ipsa et le dommage présumé, fournissant des éclaircissements essentiels sur la portée de l'article 20 de la Convention de Varsovie du 12 octobre 1929.
La Cour a examiné le cas d'un passager, T. D. M., qui, à la fin d'un voyage international, a reçu ses bagages avec deux jours de retard. La question centrale concernait la demande d'indemnisation, tant pour le dommage dû au retard que pour les frais supplémentaires engagés en raison de cet incident. La décision a confirmé la validité de l'indemnisation forfaitaire prévue par l'art. 20 de la Convention de Varsovie, excluant l'indemnisation des frais non dûment prouvés.
Transport aérien international - Convention de Varsovie du 12 octobre 1929 - Indemnisation ex art. 20 - Dommage in re ipsa - Exclusion - Dommage présumé - Configurabilité - Cas d'espèce. En matière de transport aérien international, l'indemnisation forfaitaire prévue par l'art. 20 de la Convention de Varsovie du 12 octobre 1929 sert à réparer le préjudice résultant du retard en soi, lequel constitue un dommage survenant non pas "in re ipsa" (c'est-à-dire en raison de la simple atteinte à l'intérêt protégé) mais comme une conséquence préjudiciable distincte de la violation de l'intérêt, bien que présumée par la loi. (Dans le cas d'espèce, la S.C. a confirmé l'arrêt de fond qui avait accordé l'indemnisation forfaitaire prévue par l'art. 20 à un passager qui, au retour d'un voyage international, avait reçu ses bagages avec deux jours de retard, rejetant, en revanche, la demande de remboursement des frais supplémentaires prétendument engagés en conséquence dudit retard, faute de preuve).
Cette maxime clarifie que l'indemnisation prévue par l'article 20 s'applique exclusivement au dommage résultant du retard en soi et non à des frais supplémentaires non documentés. La Cour a établi que le dommage ne peut être considéré automatiquement comme un dommage in re ipsa, mais doit être prouvé comme une conséquence concrète du retard.
En conclusion, l'arrêt n° 2034 de 2025 représente une évolution importante dans la réglementation sur l'indemnisation des retards dans le transport aérien international. Il souligne l'importance d'une preuve adéquate pour les demandes d'indemnisation et clarifie la distinction entre dommage in re ipsa et dommage présumé. Cette décision offre non seulement une protection aux passagers, mais contribue également à une plus grande clarté et cohérence dans l'application de la loi, renforçant la protection des droits des voyageurs au niveau international.