La Cour de cassation, par son arrêt n° 46809 du 21 novembre 2024, a abordé une question d'une grande importance dans le domaine du droit pénal et de l'exécution des peines : le droit du détenu de maintenir des liens affectifs avec sa famille, même lorsque celle-ci est également soumise à un régime de détention spécial, tel que celui prévu par l'article 41-bis. Cet article analyse le contenu de l'arrêt, en soulignant les implications juridiques et pratiques.
Le régime pénitentiaire différencié visé à l'art. 41-bis de la loi du 26 juillet 1975, n° 354, a été institué pour garantir la sécurité publique dans des situations particulièrement délicates. Cependant, la Cour a souligné que le droit de cultiver l'affection avec les membres de la famille est un élément essentiel des droits du détenu. Ce droit ne peut être refusé, même lorsque le membre de la famille avec lequel on souhaite communiquer est également soumis à ce régime.
Régime de détention différencié ex art. 41-bis ord. pén. - Droit de cultiver l'affection familiale - Existence - Colloques visuels avec des proches soumis au même régime - Admissibilité - Conditions. En matière de régime pénitentiaire différencié visé à l'art. 41-bis loi du 26 juillet 1975, n° 354, le droit de cultiver, par le biais de colloques visuels, l'affection familiale appartient au noyau essentiel des droits du détenu, de sorte qu'il peut être reconnu même lorsque le membre de la famille que l'on souhaite rencontrer est, lui aussi, soumis au régime spécial, un jugement de pondération devant cependant être opéré, en pratique, entre les besoins d'affection du sujet détenu et ceux de la sécurité publique, lesquels, s'ils sont jugés prédominants, ne permettent pas de satisfaire ce droit, même avec l'utilisation d'outils audiovisuels.
L'arrêt souligne la nécessité d'une pondération attentive entre les besoins affectifs du détenu et les exigences de sécurité publique. Bien que le droit à la communication affective soit un droit fondamental, il doit être exercé dans le respect des normes de sécurité. Cela signifie que, dans certains cas, les exigences de sécurité peuvent prévaloir, limitant l'accès aux colloques visuels. Il est essentiel que le juge de surveillance évalue les circonstances au cas par cas, en tenant compte à la fois du droit du détenu et des exigences de sécurité.
En conclusion, l'arrêt n° 46809 de 2024 représente une étape importante vers la reconnaissance du droit des détenus à cultiver l'affection, même dans des contextes de haute sécurité. Tout en respectant les nécessités de sécurité publique, il est fondamental de garantir que les détenus puissent maintenir des liens familiaux, essentiels à leur réinsertion sociale et à leur bien-être psychologique. La jurisprudence italienne continue de travailler à un équilibre entre les droits individuels et la sécurité collective, une question d'une importance fondamentale pour notre système juridique.