La récente ordonnance de la Cour de cassation n° 23631 du 28 juillet 2022 aborde un thème délicat et d'une grande actualité : la soustraction internationale d'enfants et les droits de la défense des parents impliqués. Dans ce cas, le père a formé un recours contre un décret du Tribunal pour les mineurs de Turin qui refusait le rapatriement des mineurs, alléguant la violation de son droit à être informé et à participer à l'audience de comparution.
Le Tribunal pour les mineurs avait exclu la qualification de soustraction internationale, car les mineurs avaient été amenés en Italie avec le consentement des deux parents. Cependant, le père, A.M.M., a contesté la procédure en soulignant qu'aucune audience de comparution n'avait été fixée en sa faveur, violant ainsi le principe du contradictoire et les droits de la défense.
La Cour a reconnu que le droit de la défense ne peut être totalement comprimé, soulignant l'importance de la communication des audiences au parent demandeur.
La Cour de cassation a accueilli le premier motif de recours, soulignant que la loi prévoit expressément la nécessité de fixer une audience en chambre du conseil et d'informer le parent demandeur de la date de cette audience. Les normes italiennes et internationales, en particulier la Convention de La Haye de 1980, exigent que le droit de la défense soit garanti à toutes les étapes de la procédure.
Cette décision de la Cour de cassation a d'importantes implications pour les procédures de soustraction internationale d'enfants. Elle réaffirme la centralité du droit de la défense et du contradictoire, éléments fondamentaux dans toute procédure juridique. L'absence d'une audience et d'une information correcte au parent demandeur compromet non seulement le droit de participer à la procédure, mais mine également la justice substantielle dans le traitement des cas de soustraction internationale.
En conclusion, l'ordonnance n° 23631/2022 de la Cour de cassation représente une étape significative dans la protection des droits des parents dans les situations de soustraction internationale d'enfants. La Cour a réaffirmé l'importance de garantir un procès équitable, soulignant que chaque parent doit avoir la possibilité de faire entendre sa voix et de défendre ses droits en justice. Ce principe est essentiel non seulement pour la protection des droits individuels, mais aussi pour le bien-être des mineurs impliqués.